Aviateurs alliés passés par Comète via les Pyrénées


N° 077
Section A
IndividuNom/Matricule : Jack L. GRIFFITHS / 1379633
Naissance/Décès :le 07 septembre 1921, Pen-y-Parc Casenysgor Prestatyn, North Wales
Adresse : "Helva" St-Mary's Drive, Rhyl, North Wales, Angleterre
Unité : RAF Bomber Command - 102 Squadron
Grade : Sgt
Fonction : mitrailleur arrière
Zone d'atterrissage :Environs de Givet (frontière française)
grif  photo famille Warnon
AvionType : Handley page Halifax Mk. II
N° série : W7677
Immatriculation/Nom : DY-Q "Queenie"
Abattu la : nuit du 08 au 09 septembre 1942, par la Flak, lors d’un raid sur Frankfort
Localisation :
Handley Page Halifax
Action de ComèteRéception : ligne JAM à Liège
Interrogatoire : RADEMECKERS
Hébergeurs : LEDANT et DACREMONT, PARKER, KREMER et RADERMAEKER, FREROTTE, MARECHAL, WARNON/LIEGEOIS, SAN VICENTE, ARACAMA
Guides nationaux : QUANTEN, GRANDJEAN, HOLEMANS, MARECHAL
Guide international : PROST, JOHNSON
Durée : 2½ mois
Passage des Pyrénées : le 21 novembre 1942
Informations complémentaires : Rapport d’évasion SPG 991 (complet)
Il atterrit dans un arbre d'une forêt en province de Luxembourg. Il y laisse son parachute et se laisse tomber au sol (± 8 m), se coupant au nez et aux lèvres. Il marche jusqu'à l'aube, cherchant vainement des équipiers. Il se débarasse de son "costume de tailleur" (un surtout de forme peu élégante que les mitrailleurs arrière ont en dotation). Il garde sa veste brune chauffante électrique pour être moins repérable. Il ne parvient pas à se localiser. Il marche à l'Ouest avec son compas de survie sur 15 Km, à travers des bois. Il n'ose pas approcher d'un village, ne sachant s'il est encore en Allemagne. Il marche ainsi cinq jours, couvrant ± 35 Km par jour avec ses bottes fourrées et se reposant peu.
Le 12 ou 13 septembre, il atteint une ferme à Libramont. Affamé, il demande à manger et on lui explique les villages qu'il doit éviter à cause des troupes allemandes, jusque Dinant. Il se rend à Forrières et y est nourri, reçoit des souliers, une veste et une casquette. Il évite Rochefort et dort dans une ferme à 10 Km à l'Est de Beauraing. Le 16, il poursuit vers Givet. Un peu avant Givet, des fermiers le font rentrer, lui donnent une paire de souliers et il dort devant le feu. Le 17, il doit traverser la Meuse dans Givet. Il continue vers Fumay, mais arrête à mi-chemin, est nourri et dort dans un petit hameau. Le 18, il traverse Vireux et Montigny. Un gosse lui demande "RAF" ? et lui fait signe de le suivre. Ils traversent la Meuse en barque et vont à une ferme près de Fépin. Là, son évasion est organisée.
Le gamin vient lui dire qu'on viendra demain pour lui. Le 19, le curé et le bourgmestre MATHIEU de Rienne (Belgique) qui parle un peu l'anglais lui demandent son identification. MATHIEU déclarera à la Sûreté qu'il l'a remis à Georges ADAM et qu'il l'a reçu du bourgmestre de Gros Fayles. Il reste deux semaines à cette ferme et ces personnes (du groupe de Rienne) viennent le voir trois fois avec des cigarettes, du chocolat, du thé et du sucre.
Le 1er octobre, le gamin vient le prendre chez lui à Fépin. Une femme vient le prendre à Rienne et il y reste chez le bourgmestre MATHIEU. L'organisation de Liège semble secouée, et on cherche une autre filière. En 42, le groupe de Muno est sans nouvelle du SOE, HEYERMANS étant arrêté ; il faudra attendre l'arrivée de deux agents de PROSPER (Walthère MARLY et Pierre GEELEN) en début 43 pour rétablir la liaison. Le 03 octobre, il est conduit en vélo à Monthermé (France) et passe avec son guide (le douanier français PROST, brigadier aux Hauts-Buttés, qui était dans de nombreux réseaux) sans formalités de douane. De là, ils prennent le train vers Charleville-Mézières et il doit redonner son identification à une autre filière. On prend sa photo et il reçoit une carte française. Un "Breeze" (BRISE ?) va à Paris pour lui mais revient avec de mauvaises nouvelles. Il part le 12 octobre avec un guide via Sedan, Carignan et Muno (du groupe Becco, filiale du réseau d'espionnage BAYARD de Liège) en Belgique. Il reste six jours dans une ferme (la "Platinerie" dans les familles de Georges LEDANT et Arthur DACREMONT, son beau-fils) et reçoit une carte d'identité belge par le réseau SOE "PROSPER" et Joseph Godfrin, Gaston BIAZOT.
Le 18, il part à Florenville et prend le train pour Liège avec une jeune Liégeoise (Clara QUANTEN) qui travaille pour le réseau local de PROSPER. Deux hommes les conduisent dans un café. Après deux heures, il apprend que la Gestapo a semé la panique, et qu'il aurait du avoir rejoint Arkwright (fiche A075), Coombe-Tennant (fiche A074) et Fuller (fiche A073), mais qu'ils ont du partir (Les demoiselles RITSCHDORFF les ont conduits au Boulevard Général Jacques à Etterbeek). La femme le conduit chez Jimmy PARKER, un Anglais qui sert d'hébergeur de secours. Il y passe la nuit. Le 19, il part chez son beau-frère et y reste deux semaines.
Griffiths y sera hébergé au n°3 Rue des Prémontrés par Charles KREMER et son épouse Célestine MOTTIN, boîte-aux-lettres de BAYARD. Il apprend que l'organisation "MARSEILLES" avait été démantelée, mais qu'on l'introduirait à une autre. Griffiths part loger 20 jours ches Paul FREROTTE, un résistant du MNB. BECCO de la ligne Bayard l'y a amené et il est remis au commissaire RADERMAEKER.
Via la jeune femme, il reçoit une authentique carte d'identité belge et passe à l'autre réseau (JAM), dont le chef (en fait l'adjoint de RENKIN), un commissaire de police (Louis RADEMECKER), vient l'identifier.
Le 03 novembre, il est amené en taxi (par les soins du commissaire RADERMAEKER ?) à la gare d'Ans et Thérèse GRANDJEAN le guide à Bruxelles, chez le Dr Antoine GOETHALS, Mme DE GROEVE ayant été arrêtée.
Paul HOLEMANS, un agent double le conduit début novembre chez Jeanne MONNIER-DEPOURQUE au 51 Rue Dupont à Schaerbeek. Le baron DONNY survient et prend les dispositions nécessaires (?) et explique les activités de HOLEMANS. Elsie MARECHAL le prend alors huit jours chez ses parents. Durant la semaine, Elsie vient lui apporter son passeport pour la France et lui apprend à répondre aux questions posées aux passages de frontières. Après 7 jours, il doit déménager car les MARECHAL sont arrêtés à la suite de la visite de deux faux aviateurs en provenance des Ardennes.
Il va chez une jeune veuve - Elisabeth FERAILLE épouse WARNON, et Elisabeth-Constance LIEGEOIS, au 16 Rue Vanderhoeven à Saint-Jos
se - et y voit une photo de Heap (fiche A067), de son équipage, qui y a logé.
Le 18 novembre, un Belge le guide à Paris avec un ex-pilote qui rejoint la RAF (Jean-Louis Gheysens, fiche B026). Il loge une nuit chez Frédéric et Andrée DE JONGH.
Il quitte Paris le 19 avec "Dédée", un Belge (Jean-Louis Gheysens) et un Français (Marcel MOCQUAX, fiche B025). Un Anglais ("Bee" Johnson, fiche B037) et une femme ("Tante Go") les rejoignent à Bayonne le 20. Ils restent quelques heures chez un Basque à Saint-Jean-de-Luz (Ambrosio SAN VICENTE) où ils signent dans le carnet des invités (voir ci-dessous), les trois évadés suivent Dédée en bus et à pied jusqu'à une ferme, d'où ils passent la frontière avec un guide espagnol et "Bee" Johnson. Ils passent la journée du lendemain dans une ferme en Espagne et vont en voiture à San Sebastian, où ils restent 3 à 4 jours chez Bernardo ARACAMA. Il est pris en voiture à Madrid et envoyé à Gibraltar après deux ou trois jours.
Il vole de Gibraltar à Hendon le 06 novembre [sic, ce doit être le 06 décembre] 1942 et est interrogé le 07.
Les KREMER hébergeront encore quatre ou cinq autres pilotes évacués par Comète, et 15 aviateurs au total.

mot de remerciement


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