Aviateurs alliés passés par Comète via les Pyrénées


N° 091
Section A
IndividuNom/Matricule : Jacques Henri SCHLOESING "Le grand Chleuh" / 30638 A
Naissance/Décès : 12 décembre 1919 / 24 août 1944
Adresse : Français alsacien
Unité : RAF 340 Squadron "Île de France", Fighter Command (Chasse)
Grade : Capitaine Sqn Ld RAF
Fonction : Pilote
Zone d'atterrissage : Près de Le-Boisle, en Somme, au Nord d'Abbeville
J. H. Schloesing
AvionType : Vickers Armstrong Supermarine Spitfire Mk IXB
N° série : BS244
Immatriculation/Nom : GW-?
Abattu le : 13 février 1943 lors de la mission "CIRCUS 262"
Localisation : abattu à 12.000 pieds au-dessus d'Abbeville par quatre FW 190
Spitfire
Action de ComèteRéception :
Interrogatoire :
Hébergeurs : TELLIER, PANNIER, TINEL, SCHLÖSING
Guides nationaux : TINEL, NOTHOMB
Guide international :
Durée : 2 mois
Passage des Pyrénées : le 15 avril 1943
Informations complémentaires : Rapport d’évasion SPG 1192 (incomplet)
Le 22 juin 1940, il décolle à bord du Caudron Goéland du sergent Didier Béguin avec trois camarades Ricard-Cordingley, Casparius et Roques pour la Grande-Bretagne. Il s'engage aux Forces Françaises Libres et suit une longue période de formation à la 59 Operationnal Training Unit pendant laquelle il passe ses brevets de pilote. Après un court passage dans deux escadrilles de la Royal Air Force, promu sous-lieutenant, il est affecté, dès sa création en novembre 1941, au groupe de chasse "Ile de France" (340 Squadron). Commandant en second de l'escadrille "Versailles", il en devient le chef en juillet 1942 après avoir été nommé lieutenant. Il prend le commandement du groupe "Ile de France" le 1er décembre. Il n'a pas encore 23 ans.
Gravement brûlé au visage et aux mains, il parvient cependant à faire fonctionner son parachute. Le 14 février, une femme habitant près de Le-Boisle le présente à l'abbé PAPILLON. Celui-ci organise son évacuation la nuit du 14 au 15 avec une hôtesse et un homme chez Mme TELLIER à Boufflers. Elle habite une grande maison avec une cousine, médecin, qui lui soigne ses brûlures. Melle PAPILLON? la soeur de l'abbé, se rend à Paris chez la soeur de Schlösing et revient avec ses propres vêtements civils. Le 2 février, Melle PAPILLON vient avec une ambulance de la clinique de Vron, présidée par son frère l'abbé, et où elle travaille comme infirmière. Ils se rendent à un rendez-vous à 18 Km au Sud d'Amiens. Là, un de ses cousins qui travaille à l'usine Kühlman près de Clichy et reçoit une dotation d'essence de l'occupant, Jacques BRUSTON, l'y attend en voiture.
Il le conduit chez un de ses oncles, le pasteur et Mme PANNIER, au 12 rue Saint-Guillaume à Courbevoie, en bordure d'Asnières, où il reste jusqu'au 1er mars. Ces deux personnes âgées habitent non loin de la station Levallois-Perret, mais ne sont pas discrets. Il ne les recommande pas comme hébergeurs. Il est convoyé par Jacques TINEL, le fils du docteur. Il y voit sa soeur, étudiante en médecine.
Elle le met en contact avec Robert AYLE, qui l'emmène le 1er mars chez le docteur Jules TINEL, au 254 Boulevard St-Germain, non loin de l'Hôtel des Invalides dans le VIe arrondissement. Il loge aussi parfois chez sa soeur au 102 boulevard Arago, jusqu'au 12 avril. TINEL lui dit avoir déjà hébergé un Américain sous le nom de "Aubert Simoniz" (John Spence, fiche A087). Ses parents, le pasteur et Mme Schlösing viennent le voir de Nîmes chez sa soeur. Son père était officier de réserve et avait été prisonnier à l'Offlag VIB jusque 1941. Depuis lors, il habite au 23 (?) rue Clérisseaux à Nîmes.
Au départ de Paris avec Jean-François NOTHOMB, ils devaient partir avec Franck J. Evans (fiche C117) à la gare Montparnasse, celle d'Austerlitz étant évitée après l'arrestation de Andrée DE JONGH. Evans avait malheureusement les mêmes faux papiers que Gilbert Graham Wright (fiche C118), qui avait été arrêté déguisé en prêtre huit jours auparavant dans la même gare avec Catherine JANOT. Quand la SiPo-SD de Paris lui demande où sont ses camarades, Evans répond qu'il n'a pas de camarades, et la fouille du train cesse immédiatement. Au retour de Jean-François NOTHOMB, Robert Aylé va prévenir Catherine JANOT qu'elle doit quitter sa maison et se cacher, étant certainement filée par la SiPo.
Il franchit les Pyrénées avec le Belge Jean de Trazegnies (fiche B042) et les guides Patxi et Florentino, Il est interrogé le 09 mai 1943.
Il réussit donc à retourner en Angleterre par l'Espagne. Suivent de longs mois de convalescence entrecoupés de huit opérations successives. Le 12 juin, il se pose pour la première fois sur le sol français, en Normandie sur un terrain de campagne. Le 24 août, il prend le commandement du Groupe de Chasse "Alsace" (341 Squadron). Le 26 août 1944, au cours d'une patrouille qu'il dirige au Nord de Rouen, il est abattu en combat aérien au-dessus de Beauvoir-en-Lyons.
Jacques-Henri Schloesing est enterré dans le cimetière de Beauvoir-en-Lyons en Seine-Maritime.

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