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SPG LIB 1271. Interview 19 oct.1945 - MI9 - )
L'avion Wellington quitte Newmarket (UK) à environ 18:00hrs le 20 novembre 1942 pour bombarder Turin (Allemagne).
Ils atteignent leur cible et lâchent leurs bombes. Au retour, ils
tombent en panne d'essence et à environ 01:30hrs le 21 nov., notre
pilote nous ordonne de sauter. Ils sautent tous.
Il se
casse la cheville à l'atterrissage et ne revoit aucun membre de son
équipage. Après avoir caché son parachute, ses harnais et sa mae-west
sous une haie, il retourne sa veste de BD, cache ses bottes sous son
pantalon et marche quatre heures, avec difficulté. A l'aube, il arrive
au village de Montfermeil
en Seine et Oise et va vers une maison où on le laisse entrer : il y a
deux hommes et une femme . Il explique qui il est
et reçoit à manger. Deux médecins sont appelés, Charles et Jean PENEZ,
regardent sa cheville et
le font se coucher deux ou trois semaines. Il loge ainsi chez Léon
FOUARD au 111 Avenue des Sciences à Montfermeil, reçu d'un certain
BONTON. Un des docteurs le prend chez eux (ce sont deux jumeaux) au 3
Place Jean Mermoz à Montfermeil le 21 novembre au soir.
Une
camionnette, conduite par Charles MARCOT et Emile VICAIRE l'emmène dans
une autre maison pour cinq semaines, chez M. et Mme Paul MOYENCOURT,
restaurateur au 87 Allée de la Chapelle à Clichy-sous-Bois (Seine et
Oise). Il y reste du 21 nov. jusqu'au dimanche 27 décembre, qui
l'abrite, lui donne des vêtements civils. Il est fréquemment visité par
le docteur.
Un homme de Montfermeil
amène un Américain inconnu (John R. MacKee, 1/Lt USAAF 306 BG 367 BS (B-17) Rose O'Day) - Thanks John Clinch for infos -, qui vient de chez Léon FOUARD,
guidé par Jean PERICHARD). Le jour de Noël, le docteur vient les
prendre pour manger. Ils vont ensuite se faire photographier chez
l'homme de Montfermeil. Le 27, un jeune homme vient le questionner.
Paul MOYENCOURT guide Greaves et MacKee à la gare de Gargan, puis en
train à Paris, où il les remet le soir à Robert Aylé et Jean-François
NOTHOMB.
Il est d'abord logé une nuit à Paris chez ce jeune homme.
Le lendemain, Andrée et Frédéric DE JONGH le conduisent chez la mère de
Reine THOMAS au 25 Rue Bapts à Asnières. Il devait partir le 31
décembre, mais un docteur le fait encore rester deux semaines. Il va
alors loger chez Robert AYLE et son épouse Germaine LECA au 37 rue de
Babylone dans le VIIe. Il y est massé, probablement par Aimable
FOUQUEREL. Il retourne ensuite chez le jeune guide du premier jour et
y rencontre un autre de la RAF, le Sgt George Ross (fiche C109).
Ross
et Greaves quittent Paris avec Andrée et Frédéric DE JONGH la nuit du
12 janvier 43. Il rencontre alors le F/Sgt Stanley Hope, RAF, (fiche C007)
dans le train de Bordeaux. A l'arrivée à Bayonne le 13 janvier au
matin, ils vont tous prendre un café et le déjeuner (petit-déjeuner) au
restaurant de René GACHY avec M. et Mme Dassié et probablement Elvire
DE GREEF, y rencontrent un Anglais qui doit être Albert Johnson, puis
il part avec Hope dormir la journée chez les LAPEYRE, guidé par Andrée
DE JONGH. Le soir, ils vont à la gare et y retrouvent Ross. Andrée DE
JONGH et une femme les guident à Saint-Jean-de-Luz.
Il y signe
encore le carnet d'hôte chez Ambrosio SAN VICENTE au 7 Rue Salagoïty
(près de la gare) et se prépare à traverser les Pyrénées avec des
guides, dont "Dédée". Ils y arrivent tôt le matin du 14 janvier et sont
guidés à une ferme hors de la ville. Là, un homme (Florentino
Goikoetchéa) annonce que le temps est trop mauvais pour passer cette
nuit. Ils dorment tous chez Frantxia USANDIZAGA.
Lui et ses
compagnons Stanley Hope, et George Ross sont arrêtés à Urrugne le 15
janvier 1943, avec Andrée DE JONGH, chez Frantxia USANDIZAGA, à la
maison Bidegain Berri.
Ils sont tous emmenés en prison à Bayonne
pour 12 jours, ensuite au fort du Hâ à Bordeaux pour 12 autres jours,
ramenés trois mois à Bayonne (Villa Chagrin) et enfin conduits à
Fresnes en mars, où ils sont séparés de Andrée DE JONGH.
Greaves est
prisonnier n° 1311 dans les Stalag Luft 1 (août à novembre 43), 4 (de
novembre à juillet 44) et 6 (de juillet à janvier 45) en Allemagne à
partir d'août 43.
Il est libéré lors d'une marche à un camp de
travail à Zarrentin par les troupes américaines le 02 mai 45. Ils
partent à vélo à Boizenberg et pris en véhicule à Luneburg. De là, il
est rapatrié en avion en Angleterre.
Merci à son fils Michaël Greaves pour ses photos et renseignements. (18août11)
Merci à Pascal Messager (Carantec) pour tous ses précieux compléments
d'information et documents (CR Debriefing etc) au sujet de l'aviateur
Reginald Geoffrey SMITH. RAF, qui fit partie de l'équipage du même
avion que W. Greaves et s'évada grâce à la filière d'évasion par mer
"SIBIRIL" depuis CARANTEC (Bretagne, France). (cfr plus bas sa
'fiche'). Ils ont un musée qui vaut la peine d'être visiter sur place à
Carantec.
Merci à Claude Zylbersztejn pour ses infos.
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