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L'appareil décolle à 19h58 le 03 avril de Leeming. Volant vers l'objectif à 15.000 pieds, il est abattu et s'écrase en Hollande. Les membres de l'équipage tués sont enterrés à Groesbeek au Canadian War Cemetery : le F/Sgt McAlpine RCAF, le Sgt H. McQueen RCAF, le F/Sgt J.D. White RCAF, le F/Lt F.E. Luxford RCAF et le Sgt J.W. Halikowski RCAF. Le F/Sgt E. Bradley RCAF est interné aux camps L3/L6/357, prisonnier n° 1001.
Le Fl/Lt Murphy était l'instructeur de mitraillage de l'escadrille.
Murphy est aidé par Bert POELS du groupe de Ottens ERP à Zwart Plak. POELS aidera aussi le Fl/Sgt E. Bradley de la RCAF (du même équipage que Murphy). Il passe ensuite entre les mains de Théodore FLORQUIN à Geistingen.
Le 09 avril 43, Murphy arrive chez Gertrude MOORS, au moulin à vent de Dilsen, près de Maaseik. Il est conduit de là à Hasselt et y loge du 10 au 12 avril chez Lucien COLLIN, au 41 Rue du Démer.
Le 12 avril, il est remis à Hasselt par Lucien COLLIN à Fernando RADELET et est conduit par Robert POREYE (fiche B066) à Bruxelles chez Victor DETAILLE et son épouse Marie LOIX, au 82 Avenue Louise à Bruxelles.
Le 24 avril, Fernando RADELET le conduit chez Emile MOENS et son épouse Sophie CRICKX au 67-69 Rue du Président à Ixelles, et le reprend quelques jours plus tard (c'est le "Wilfried du Canada" des MOENS) en soirée.
Le 29 à 23h20, Fernando et une femme (Hortense WEETS, l'épouse de Charles DELLOYE) prennent en charge jusqu'à la gare du Nord Murphy, Cowe (fiche C143), Ferguson (fiche D316), Moore (fiche D317) et deux Polonais. Il s'agit de Marian Majewski (Offlag IIB) et Jan Zalass (Offlag VIIB), deux officiers Polonais évadés d'Allemagne. Ils montent à bord du train pour Paris et arrivent à la frontière à Quiévrain, entre Mons et Valenciennes. Tout le monde doit descendre et se faire interroger par un Allemand et des gendarmes (douaniers ?) belges et français. L'officier allemand pose parfois des questions et ne semble pas satisfait, mettant des personnes à l'écart. RADELET explique que ces personnes seront renvoyées en Belgique. Les deux Polonais sont mis à l'écart avec eux. Une fois le tri effectué, et pendant que l'Allemand s'adresse au groupe de mécontents, RADELET s'éclipse avec les quatre aviateurs britanniques, passe devant quelques gardes SS et remonte dans le train. Le train part à 02 heures. Hortense WEETS ramènera les deux Polonais à Bruxelles. Ils seront évacués plus tard et viendront témoigner à la libération en 1944.
Le train s'arrête à Valenciennes et la locomotive doit être réparée. Ils arrivent à Paris à 08 heures. Une femme et deux hommes les y attendent. Ils sortent séparément de la gare du Nord et se retrouvent à un café. Fernando les remet à "Monsieur Paul" (Frédéric DE JONGH).
Ferguson et Moore sont conduits chez Mlle Leslie de BIZIENS, au 16 Avenue du Colonel Bonnet à Paris XVIe. Murphy et Cowe sont emmenés chez le docteur André BOHN (capitaine médecin, Français) époux de Marguerite NAGEOTTE (médecin) au 116 Boulevard Raspail à Paris VIe.
Hale, Murphy, Cowe et Limage sont ensuite pris en charge par "Monique" Flore-Marie Spiquel de Brandy. Un certain J. Grant (John or James?) aidé aussi par Lucien COLLIN suivra la même filière. Le W/O Roland H. Hale est un bombardier du 149 Sqdn abattu le 01 mars en Seine-Maritime. Le Sgt R. Limage est un mitrailleur du 166 Sqdn abattu le 09 avril 43 en Pas-de-Calais. Le P/O Marion (fiche A100) de cet équipage est évacué via Comète.
Le 31 mai 43, leur groupe est arrêté dans les Pyrénées, près de Perpignan.
Un récit détaillé de leur arrestation est donné dans le SPG/LIB 1464 du W/O Roland H. Hale : "Nous avons attendu deux nuits à Perpignan et avons alors été emmenés par un guide et avons commencé à marcher vers la frontière. Il a fallu arrêter la première nuit après avoir marché longtemps, le guide ayant perdu son orientation. Le jour suivant, il a eu jusque 16 heures pour trouver une solution. J'ai voulu partir de mon côté avec Murphy et un des Belges. Vers 16h15, le guide réapparaît avec un camion dans lequel il nous a conduit vers la frontière, en passant plusieurs petits ponts avec des gardes, sans problèmes. A Elno, le camion a été arrêté par une patrouille allemande bloquant la route. Le guide a arrêté le camion et a voulu partir mais s'est fait abattre. Assis dans la benne, nous n'avons rien pu faire. La femme du guide, qui était avec lui à l'avant, s'est glissée hors du camion et a disparu dans la foule. Nous avons été fouillés et j'ai remarqué que le guide avait une grosse somme d'argent français sur lui. Après cela, les Allemands nous ont fait remonter dans le même camion et nous ont reconduits à Perpignan, où nous avons été enfermés à la prison civile."
Murphy sera retenu captif à la prison de Fresnes jusqu'au 13 septembre avant d'être interné au Camp Luft 3, prisonnier n° 2480. |
