Liste des personnes ayant aidé des aviateurs passés par Comète

A ce jour, les membres "Helpers" du réseau Comète ne sont pas tous connus et ne le seront peut-être jamais. Certains ont été reconnus officiellement, d'autres pas, d'autres sont restés dans l'ombre, discrètement ou involontairement.
Pour l'Association Comète Kinship, l'important est la reconnaissance de la personne qui a aidé à l'évasion, en le cachant, l'hébergeant, l'habillant, le nourissant, le conseillant ... toujours au risque de sa vie.
Elles sont en Hollande, Belgique, France, Espagne .......

Cette liste sera toujours incomplète. Mais nous  la compléterons sans relâche, au gré des témoignages, archives, recherches et lectures. Le lecteur peut nous être d'une aide complémentaire.

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Liste des Membres de Comète


Compilation par Comète Kinship Belgium

ABC HELPERS
Par Ordre Alphabétique


ANABITARTE ZAPIRAIN Tomás Espagnol originaire d'Hernani (Guipúzcoa), de la ferme Ostsuene-Aundia, né le 08 juin 1912, réfugié en France lors de la guerre civile. Maison Andresbaïts à Urrugne-Chelettes, Basses Pyrénées. Guide passeur de Hernani du groupe de Alejandro Elizalde. Assistant de Manuel Iturrioz . Décédé le 08 juin 1994 à Ciboure. Tomás Anabitarte échappera à la vague d'arrestation de juillet 43, suite à la liste des Basques "rouges" remises à Berlin.

ARACAMA AGUIRRE Bernardo
Epoux de Antonia SARASOLA (Espagnol) (file HS 6/223 at the National Archives, Kew, London) Né le 28 août 1898 à Zegama. Membre du syndicat basque ELA-STV, il est sur les listes électorales de 1936 et engagé comme chauffeur à Bibao au bataillo Saint-André du ELA-STV. Il s'est probablement exilé en France le 17 juillet 1937, a résidé à Ciboure une ou deux années en travaillant dans une aciérie de Saint-Médard-de-Guizières. Possédait un garage de réparations automobiles au 6 Calle Aguirre Miramon, à San Sebastian dans le quartier de Gros et logeait au n° 7 (5e étage à gauche). Il logeait les premiers aviateurs de Comète passés en Espagne en attendant les véhicules du consulat britannique de Bilbao. Ancien camarade de Alejandro Elizalde depuis la Guerre d'Espagne, ils étaient tous deux sous surveillance policière. Il fut arrêté le 13 novembre 1943 par la Guardia Civil à Elizondo en Navarre, et passa un certain temps dans la prison franquiste de Ondaretta. En juin 44 il est condamné à Madrid et demeure en résidence surveillée. Il pourrait s'être expatrié à Saint-Jean-de-Luz. Elvire Morelle passa chez lui plusieurs mois de réhabilitation au début 42, après s'être cassé la jambe en revenant d'avoir conduit Osselaer, Henry et Hogan. Il est décédé à Donostia-San Sebastian le 21 février 1979.

ARMENDARIZ UGALDE Federico, époux de Maria Dolorès IRAZUSTABARRENA ARREGUI
Né le 16 juin 1897 à Hernani (Espagne) comme son épouse. Part travailler à Tolosa et se marie en 1923 à San Sebastian. Il monte un atelier de carrosserie à Tolosa. Poursuivi comme nationaliste, il va à San Sebastian. Il développe un atelier de construction de fours. Habite au 2e étage du 3 Calle de la Marina, près de la Concha, plage de San Sebastian. Hébergeur d'aviateurs (et des Lapeyre) probablement introduit par Bernardo Aracama, mais Alejandro Elizalde est aussi dans le secteur automobile. Décédé le 23 février 1963 et son épouse Dolorès le 10 octobre 1965.

AYLE Robert Constant 'Baby'
Né à Paris XVIIe le 04 juin 1899. Militaire français réformé. Chef de secteur Comète en mai 1942. Domicilié 37 rue de Babylone à Paris VIIe où il héberge. Bras droit à Paris de Frédéric De Jongh. Arrêté le lundi 07 juin 1943 en gare du Nord à Paris avec son épouse Germaine Leca et Frédéric De Jongh. Fusillé au Mont Valérien le 28 mars 1944 à 44 ans. Son épouse Germaine Aylé-Leca deviendra après la guerre assistante de Henri Michel, secrétaire général du "Réseau du souvenir".

BECQUET Marie-Antoinette 'Antonine'
(Dossier archives notariales 003.251.159) Née à Farciennes le 26 janvier 1893. Infirmière célibataire, domiciliée au 24 Rue Saint-Georges à Ixelles. Elle héberge notamment, apportés chez elle par Roger Verhulst (B011) : Newton (A009), Hutton (A012) et Osselaer (B010) pour le service Escape de William Halot. Amie de Mme Verstraeten ('Madeleine') qui est souvent chez elle. Arrêtée pour d'autres motifs patriotiques le 10 juin 1943 (hébergement de juifs), internée à Saint-Gilles et Essen, elle fut déportée à Mesum, Kreuzburg, Donauworth, Gross-Sterlitz, et libérée par l'avance alliée au camp d'Aichah le 28 avril 45, rapatriée le 08 juin. Décédée en 1967.

BERLEMONT épouse DE GREEF Elvire Ghislaine 'Tante Go'
(dossier 003.253.808) Née à Ixelles le 29 juin 1897. Secrétaire au journal "L'Indépendance Belge" et domiciliée au 424 Avenue de la Couronne à Etterbeek. Partie avec mari et enfants en mai 40 (lors de l'exode), ils s'établissent à Anglet, au Cottage "Voisin", Route de Bahinos, où ils hébergeront plus tard les premiers aviateurs évadés de Comète. Elle revient à Bruxelles et donne à Jean Apper le mot de passe "Gogo est mort" s'il veut lui envoyer quelqu'un qui a besoin d'aide. Ce quelqu'un sera Arnold Deppé en juin.
Jusqu'à la fin, les aviateurs passeront par leurs soins.
Son surnom vient d'un chien appelé "Gogo" qui meurt à Anglet, celui de la photo. Peu après la libération, elle séjourne moins de 6 mois en Grande Bretagne en fin 1944, pays qu'elle rejoint en C47 (Dakota DC-3) avec quelques aviateurs évadés qui étaient resté en France, et qui ne durent donc plus traverser l'Espagne.

BIDELOT Albert Victor Agent de Comète à Lanklaar, sous-section Olympe Doby. (dossier 003.253.766) Né le 22 septembre 1907 à Jemeppe-sur-Meuse, domicilié au 6 Tivoli à Lanklaar. Il est opérateur des Ponts & Chaussées comme géomètre-juré-expert et n'a pas du faire de service militaire en tant que soutien de famille. Entré dans la résistance (Armée Secrète) le 22 juin 1942, recruté à Maaseik par Antoine Jansseks. Ses activités le conduisent à héberger et guider des aviateurs alliés et des prisonniers russes. Agent 223X3A de MARC. Il a deux relais : Mme Salden et le couvent des Sœurs de la Providence à Lanklaar. Il dresse les plans des postes allemands, lignes et dépôts de la région. Auxilliaire ARA le 01 août 42, Adjudant ARA le 22 novembre 43.

BIDOUL Gaston Honoré Marcel époux Raymonde FILOT
Né à Bruxelles le 02 juillet 1892. (Dossier AS et 000.182.461) Domicilié 21 Rue Auguste Orts à Bruxelles. Volontaire de carrière matricule 111/58039 en 1910, sergent en août 14 et adjudant en décembre 1916, quand il débarque à Mombassa-Kilindi puis fait la campagne d'Afrique au 3e Régiment Colonial (Tabora). Evacué pour maladie à Kigoma en mars 1917, où il reste au service des étapes et à la compagnie d'instruction des mitrailleurs. Il commande une compagnie au Ruanda pendant l'occupation jusque avril 1920 et rentre en Europe, domicilié 12 Rue Traversière à Saint-Josse. Marié à Amélie Julie Deleux le 13 novembre 1920. Commandant colonial en 1930, retraité en novembre 32. Membre Armée Secrète recruté le 01 août 1940 au groupe Paul Hoornaert - Fernand Dirix. Arrêté une première fois par la Gestapo le 23 septembre et relâché 01 octobre 41. Sur ordre de l'AS, va seconder Jean Greindl à la Cantine Suédoise, Rue Ducale. Arrêté le 06 février 1943 par la GFP, interné à Saint-Gilles, torturé et condamné le 29 avril 43 à la peine de mort par le Conseil de Guerre de la Luftgau (au 32 Boulevard du Régent) pour aide aux aviateurs et intelligence avec l'Angleterre. Son recours en grâce refusé par le Reichmarschall. Il est fusillé à Bruxelles au Tir National le 20 octobre 1943 à l'âge de 61 ans. Il participe également à la Presse Clandestine avec la Libre Belgique.

BIENFAIT Yvonne 'Monique'
Née à Ghlin le 16 septembre 1909. Infirmière à l'hôpital de Schaerbeek et y domiciliée au 35 Rue Guillaume Kennis. Membre des Milices Patriotiques (MP) de Schaerbeek. Amie de deux autres infirmières : Yvonne De Meulenaere et Marguerite Puissant. Hébergeuse de EVA (2 à 3 hommes en permanence depuis septembre 43), elle passe à Comète en février 44 en abandonnant même son travail le 15 avril 44. Elle enlevait des aviateurs de province pour Gaston Matthys et les convoyait à Bruxelles. Avec Angèle Lenders, fait le premier trajet en train vers Namur avec 3 aviateurs pour les camps en Ardennes. Soigne les brûlés et blessés. Assiste le Dr Lefèvre à l'opération du Lt US Vogle chez les époux Demelenne et porta des radios chez le Dr Vandensype. Les aviateurs sont préparés pour le départ chez elle. Six hommes étaient conduits une nuit chez elle pour les consignes, vêtements ; le lendemain Matthys prend un groupe et Bienfait l'autre vers le lieu de départ. Elle lui propose de l'héberger quand il est recherché, mais il lui donne seulement son matériel. Elle aide au camp de Bohan. Elle convoie de Bohan à Paris les aviateurs. Elle fut refusée par l'armée comme infirmière. Auxiliaire ARA 1e Classe 01 octobre 43, Adjudant ARA le 01 décembre 43, Sous-Lieutenant ARA le 12 mai 44, Lieutenant ARA le 22 août 44.

BIERNAUX Florent époux de Olympe DOBY
(dossier 003.054.601) Né le 03 avril 1896 à Hasselt. Contrôleur aux Travaux Publics au 16 Thonissenlaan à Hasselt. Caporal patrouilleur au 1er Regt de Carabiniers en 14-18, matricule 64140, avec 35 % d'invalidité. Revenu des CRAB le 05 août 40. Résistant armé AS en juin 41 dans le peloton d'Alian Collin (arrêté en juin 43). Résistant presse clandestine (de Vrije Vaderlanders) du 01 janvier 41 au 04 août 44. Agent direct de Comète à Hasselt, moins connu que son épouse Olympe Doby qui les guidera et rencontrera ainsi plus de monde à Liège et Bruxelles, il est recruté très tôt (en 1940) par Lucien Collin dans la résistance (groupe inclus plus tard dans l'A.S.). Il recrute les agents, donne les directives, fait les visites, interroge les aviateurs et fixe les rendez-vous près de Hasselt. Les Biernaux hébergent eux-mêmes 53 aviateurs. Il trouve la voie d'évacuation vers Liège.
Le quartier-général de leur organisation EVASION est au café De Kroon tenu par Mme Laure Degueldre-Vliers à la Schiervellaan au n° 11, à Hasselt. Albert Bidelot lui amènera un jour douze aviateurs à vélo, en plein jour, à la Bascule, entre Genk et Asch.
Florent Biernaux est arrêté par la GFP le 05 août 1944 avec un aviateur canadien, sur dénonciation et torturé. Détenu et torturé à Hasselt du 05 au 14 août, à Bruxelles du 14 au 02 septembre. La Gestapo effectue une raffle à son domicile et y arrête Perry et Dudley, Olympe Doby et leur fils Raymond, Constant Bertels (dénoncé), Jules et René Jaspers (père et fils), Frans Hoydonckx. Lui et Jules Jaspers pourront s'échapper du "train fantôme" du 03 septembre. Son fils Raymond, Constant Bertels et Frans Hoydonckx n'en reviendront pas. Il travaille au BRAREA avec le major Bailey Ford jusqu'en 1947.

BRONCKART Lambertine épouse Auguste HOSTEN (dossier 003.193.901) Née à Flémalle-Haute le 07 mai 1890. Négociante au 122 Chaussée de Charleroi à Bruxelles. Elle ravitaille le service "escape" de William Halot. Elle fut citée par Mme Pearl Engels et déportée. Arrêtée le 28 février 42 et incarcérée à Saint-Gilles. Déportée à Essen, Zweibrücken, Mauthausen. Morte à Bergen-Belsen en avril 1945 à l'âge de 54 ans.

CASTERMANS Anna Maria Pauline veuve Auguste VAN GHEEST Née à Wezemael le 10 juillet 1865. Hébergeur occasionnel, décédée à St-Josse-ten-Noode le 23 février 1950.

CHAUMONT Edouard Henri Charles 'Bernard' (dossier SOE BELGIUM 176 et 002.229.376) Né à Schaerbeek le 30 décembre 1894. Entre le 01 octobre 1905 à l'Ecole des Pupilles de l'Armée à Bouillon. Volontaire de carrière le 31 décembre 1910 au 8e de Ligne (de forteresse, 2e Bat. 1e Cie à Namur) 108/54711, où il devient sergent en 1913. Prisonnier de guerre le 23 août 1914 à Bonsines, interné au camp de Münster le 25 août, puis aux camps de Celle, Soltau et Mannheim. Il est interné en Suisse le 11 juillet 18 à Collonges-sur-Territet et rapatrié le 28 novembre 18. Mis en congé illimité le 23 septembre 1919, il devient entrepreneur au 186a Chaussée de Vleurgat à Bruxelles. Il épouse Marie Léonie Marès (née à Ostende le 10 mai 1900) le 10 mai 1920. Il sera ensuite domicilié 4 Boulevard Joseph Garnier à Nice.
Domicilié 76 Gran Via à Bilbao. Il est l'industriel belge qui faisait la liaison entre Andrée De Jongh et le consulat britannique de Bilbao. C'est surtout son épouse qui faisait cette liaison. Ils déménageront en mars 42 au 11 (ou 52 ?) Marques de Puerto à Bilbao, afin de s'occuper des Polonais qui quittaient Miranda et les récupérer. Il quittera l'Espagne le 03 juin 1943 avec son épouse, embarque à Gibraltar le 24 juillet et arrive à Greenock (Glasgow) le 31 juillet 43. Il pourrait avoir déjà travaillé auparavant dans une filière de documents du SOE, qui semble bien avoir été à la base de l'itinéraire de Comète depuis Bayonne jusque Bilbao, itinéraire qu'a emprunté Andrée De Jongh pour rencontrer le consul pour la première fois. Il héberge 15 jours Marcel Van Dael (B004), Albert Van Vyve (B008) et Gabriel Créteur (B007) et quelques jours Verhulst (B012) et jaspis (B013), Paul Burniat (B016) et Emmanuel Geerts (B015), ainsi que très probablement André De Staercke (B018) et Fernand Spaak (B019). Il termine la guerre comme sous-lieutenant de liaison à la Justice Militaire (du 15 août 42 au 29 septembre 44). Andrée De Jongh le décrit comme un agent de la Sûreté de l'Etat de Lisbonne, avec MM. Bernard et Wéry (Il n'est pas agent ARA puisque n'agissant pas en territoire occupé). Il est en contact avec Luis Lizarrituri à San Sebastian.

CLEEREN Edouard Pierre Marie André 'Jean Clerens, bravery, Bodson, Massart' (dossier OO_40642) Né à Bruxelles le 31 mai 14. Milicien 35 au 8A CSLR. Sous-lieutenant de réserve au 8A, prisonnier le 28 mai 40 et libéré le 10 juin. Domicilié au 102 Chaussée de Louvain à St-Josse-ten-Noode. Il quitte la Belgique le 14 mars 41 avec Jean Cornez, sont arrêtés à Gerona le 10 avril 41 et incarcérés 4 mois à Barcelona et Miranda jusqu'au 25 août 41. Aux FBGB le 31 octobre 41. Parachuté le 02/03 mars 42 près de Lens avec Cornez. Chef du réseau BRAVERY à l'arrestation de Albert Stainier. Arrêté à Liège aux Guillemins le 29 novembre 42 avec Joseph Horotte (né 1894) à cause de Holemans (Abwehr) agent de Johannes Vandecasteele (V-Mann depuis 37), condamné à mort le 04 juin 43 par l'OFK 589 de Liège et déporté à Rheinbach, Kassel et Straubing jusque 14 mai 45. Lieutenant ARA. La trahison d'Holemans entraîna indirectement la découverte de la Cantine Suédoise.

DAELEMANS Marcel Corneille Clothilde Joseph, 'Victor, Guy' époux Mathilde WENDEL (dossier 002.423.032) Né le 04 février 1901 à Anvers. Volontaire 1919 Matricule 190/7419. Domicile au 15 Orangestraat à Anvers. Chef Scout à Anvers. Presse clandestine "Het Vrije Woord / Brabo" du 01 janvier 41 au 31 décembre 43. Résistant armé aux Milices Patriotiques (FI) recruté le 01 juillet 1941 par Mauritz Vermaesen. Domicilié au 15 Orangestraat à Anvers. Du groupe Dumon avec Jeanne Ottoy (épouse Van Tuykom), il propose la ligne KLM à Jean Portzenheim. Chargé par Albert Ancia de créer camp de Beffe en avril 44 et connait Vincent Wuyts par relation au scoutisme (chalet de colonie scolaire). Il s'installe avec sa famille au village de vacances et confie sa succession à Louis Van Lierde. Il aurait convoyé 342 aviateurs (ce qui est un record). Arrêté avec Jeanne Ottoy le 31 juillet 44 et détenu à Breendonk. Déporté et décédé à Neuengamme le 17 décembre 1944. Auxilliaire ARA 2e classe 01 août 43, 1e classe 01 novembre 43.

DE BISSY Marguerite-Marie et Monique La première de ces sœurs est épouse de Schoenmaeckers Jean et agent convoyeur de Olympe Doby pour FELIX (voir fiche B032). Monique a hébergé et convoyé environ 20 aviateurs.

DECOSTER Joseph 'Criticus' époux Yvonne JASPART 15 Rue Tinel à Bruxelles. Agent de liaison pour la ligne FELIX et la section Olympe Doby du Limbourg. Arreté avec son épouse le 21 juillet 44. Mort en Allemagne.

DE GREEF Fernand Albert François 'L'Oncle, Dick'
(dossier 002.024.038) Né à Uccle le 11 novembre 1902. Engagé au 2e Lanciers 144/1305 du 13 décembre 1918 au 31 décembre 19. Marié à Ixelles le 07 octobre 22 à Elvire Berlémont. Il travaille à Bayonne comme traducteur auprès de la Kommandantur locale à la mairie de Anglet, ce qui lui donne accès à un tas de renseignements et de faux papiers. Auxilliaire de 2e Classe ARA le 01 juin 41. Décédé le 19 septembre 1961

DE GREEF Janine Lambertine Angèle Marie
(dossier 003.248.758) Née à Etterbeek, 168 chaussée d'Etterbeek, le 29 septembre 1925, décédée le 8 novembre 2020 à Bruxelles, fille de Elvire Berlémont et Fernand De Greef. Elle suivra ses parents au cottage Voisin, route de Bahinos à Anglet (France - Pyrénées), tout comme son frère, Frédéric. Janine ne se mariera jamis tandis que son frère, qui mourut à l'âge de 48 ans, se marie en Grande-Bretagne et eut  deux enfants, Philippe (trois enfants), il vit au Canada) et Anne (deux enfants),  elle vit en G.B.).
Le 13 juillet 1942, elle effectue son premier voyage avec sa mère à Paris. Elle loge à St-Maur chez Frédéric De Jongh. Les aviateurs sont prêts, mais le convoi précédent a eu ennuis avec Dédée et des gendarmes français (nuit du 18/19 juillet 42 - Watson est fait prisonnier des Espagnols). Elles reviennent à Bayonne avec un couple de Juifs (le célèbre pianiste Stephan Azkénase et sa femme). Le 04 septembre 1942, elle effectue son second voyage avec Andrée De Jongh. Elles logent avec Elvire Morelle au 10 rue Oudinot, chez Aimable Fouquerel. Elles reviennent avec Beber, Fox, Davies et Haydon. Le 19 septembre 1942, elle effectue son troisième voyage seule, et loge encore au 10 rue Oudinot. Retour avec Andrée De Jongh, Wasiak, Cope, Van Den Bok, et Costello jusque Urrugne. Le 08 octobre 1942, quatrième voyage à Paris seule, et revient avec Elvire Morelle, Heap, Frost, Ledford et Freberg jusque Urrugne. Part en Grande Bretagne en juin 1944, et y travaillera, attachée à la Sûreté de l'Etat. Membre des FBGB n° 1134. Adjudant ARA le 01 juillet 1941, Sous Lieutenant ARA du 15 janvier au 31 août 1944.

DE JONGH Frédéric Emile 'Mr Paul Moreau, Detournay, Kiki, De Ridder, De Keyser, Le Professeur'.
(dossier ARA et 6.215.232) Né à Bruxelles le 13 octobre 1887. Domicilié 73 avenue Emile Verhaeren à Bxl 3 - Schaerbeek. Père de Dédée, instituteur et directeur de l'école primaire de la rue Gaucheret à Schaerbeek, aujourd'hui Ecole fondamentale n° 8, Rue Gaucheret 124A. Il participe à la création de Comète avec sa fille dès juillet 1941 et continuera à l'alimenter en aviateurs par "escape" de William Halot, qui lui fournit aussi l'aide financière de départ, et par le service de Jacques Donny et Henri Michelli, puis Jules Granjean et Tempo à Namur, Jean Ingels à Gand.
Chef de secteur Belgique en septembre 1941 quand sa fille Andrée est brûlée (connue par la SiPo car ligne infiltrée par Victor Demets) après l'arrestation de Arnold Deppé le 19 août. Lance des sections de rabattage dans tout le pays et coordonne le recueil (guides et hébergeurs), organise la filière menant de Bruxelles à Valenciennes.
Brûlé en février 1942 (arrestation de sa fille Suzanne suite aux aveux de Eugène Sterckmans), il quitte Bruxelles le 30 avril 42 avec Jeanne Hubert et Charles Morelle depuis la gare du midi, en laissant le secteur belge à Henri Michelli, son adjoint depuis février 42. Dans ce train, il aperçoit Victor Demets. Il demeure en clandestinité à Paris, d'abord dans une chambre à l'hôtel du Luxembourg, puis il loue une maison au 6 Avenue des Erables à St-Maur-des-Fossés, en Val de Marne. Il y hébergera certains aviateurs évadés. A paris, Il organise sur le même modèle un secteur France. Son adjoint direct est Robert Aylé et le réseau s'étoffera d'agents et d'hébergeurs, comme Aimable Fouquerel et le ménage des Coache (voir fiche B033) à Asnières.
Le 15 janvier 1943, à l'arrestation de sa fille Andrée, il reprend la direction de l'ensemble du réseau, aidé par un "Bob" (Robert Camès) et Robert Aylé et assisté par Raymonde Coache et Aimable Fouquerel, le passage des Pyrénées étant confié à Jean-François Nothomb. Il permet l'évacuation de 120 militaires et 40 civils. De février à avril 43, les réquisitions allemandes d'ouvriers français causent une véritable ruée vers l'Espagne. Frédéric De Jongh demande à Londres qu'on lui envoie un spécialiste des départs en avion (qui sera Jacques le Grelle) et doit passer des aviateurs à deux autres lignes. Depuis Paris, il entreprend un voyage vers Genève (il est reçu à Annemasse par la fille de Mme Rousseau du Boulevard Raspail) quand le trajet par le Sud semble compromis. Après l'arrestation de Jean Greindl le 06 février 43, il propose à Théodore d'Oultremont de reprendre le secteur belge, mais ce dernier a d'autres obligations et refuse, proposant Antoine d'Ursel (Jacques Cartier) après la reprise très courte de José Cracco.
Il fut arrêté à Paris (Gare du Nord) le lundi 07 juin 1943 par la Gestapo (groupe infiltré depuis Bruxelles par Jacques Désoubrie et pris en flagrant délit à Paris). Antoine d'Ursel sera aussi brûlé à Bruxelles. Yvon Michiels reprendra le secteur belge et Jean-François Nothomb le secteur français.
Condamné à mort par le tribunal de la Luftgau à Paris, il est fusillé à Paris au Mont Valérien avec Robert Aylé et Aimable Fouquerel le 28 mars 1944 à 56 ans, assisté par l'abbé Franz Stock. Il était marié à Alice Georgine Decarpentrie, née à Tournai. Adjudant ARA le 01 août 1941, lieutenant ARA le 01 janvier 1942, capitaine ARA le 01 juin 1942, major ARA le 15 janvier 1943, il est aussi lieutenant-colonel FFC pour la France.

DE KEYSER Robert Administrateur de la Shell. Domicilié 57 Rue de l'Observatoire à Uccle. Assurait des transports et déplacements dans son automobile pour le service Escape de William Halot. Connaît également Frédéric De Jongh, qu'il présente à Marcel Van Dael (Fiche B004). Membre influent du réseau Clarence, il est chargé du secteur d'observation des routes. Capitaine ARA.

DELCROIX Octave Isidore Camille 'A34 ou A.34' (dossier ARA) Né à Uccle le 18 décembre 1892 - décédé à Laeken en 1969, où il habitait avec sa femme Juliette Wehrli . Ancien prisonnier politique de 14-18 arrêté pour travail dans le réseau d'évasion Baucq-Cavell et agent au réseau de La Dame Blanche. En 1940, Il est rapidement à nouveau membre du réseau PORTEMINE qui est en relation avec la ligne MARTINY dans ce conflit 40-45 et devient temporairement guide international pour Comète, domicilié au 95 Avenue Albert Giraud à Schaerbeek. Exempté de service militaire. Deux enfants de 16 et 22 ans en 45. En février 194, Henriette Van Belle présente Andrée De Jongh à Mme Evrard. Par l'entremise de Mme Vve Michiels (Emma Lebègue), elle est mise en rapport avec Octave Delcroix "au temps où elle s'occupait d'espionnage". Dédée déclare que c'est en avril 41 via Mme Evrard de l'Avenue Deschanel et que Delcroix l'aide en ravitaillement avant de s'occuper de la recherche des aviateurs (20 aidés) ; après son départ définitif pour la France, il travaille pour son père Frédéric De Jongh. Il guide Ives (A006), Tomicki (A004) et Kowalski (A005). Il guide encore Cox (A011), Hutton (A012) et Warburton (A013) jusque Valenciennes. Il connaît Georges Guillon d'avant-guerre (club de Football). Il portera encore 7 fois des faux papiers et de l'argent de Frédéric De Jongh à Andrée à Valenciennes.
En décembre 41, il a un différent avec Frédéric De Jongh sur son salaire et sur l'usage de l'argent qu'il ramène. Delcroix reconnaîtra par écrit, ce dont Andrée De Jongh donne copie certifiée conforme à la Sûreté en 1947, que ces calomnies étaient basées sur les dires d'Eugène Sterckmans prononcés en avril 42. Dédé déclare en 1947 "Je sais que mon père remboursait à Monsieur D
delcelcroix tous les frais qui lui étaient ainsi occasionnés ; et je crois (mais cependant sans oser l'affirmer) qu'il lui payait aussi une petite indemnité mensuelle. Son père lui confirme ensuite qu'il s'en est séparé car Delcroix exigeait un paiement qu'il ne pouvait lui accorder. Craignant une vengeance, il envoya même sa fille Suzanne De Jongh chez lui pour lui faire croire que la Ligne cessait de fonctionner pour un instant. Il est ainsi remplacé par Andrée Dumon après ces 9 voyages de Bruxelles à Valenciennes, dont deux avec des "colis". Il indique sur son formulaire Brarea Hofman et fils, Van Hoegaerden, Mme et Melle Marcoux, Van Lierde pour logement et M. et Mme Scieur de la rue Tason Snel à Bxl pour de l'aide. Il déclare qu'au quatrième de ses voyages vers Valenciennes, un des aviateurs (il s'agit de Day, A010) avait le courrier d'espionnage de Sterckmans (BEAVER) et Michelli cousu dans ses vêtements et son sac. Il reçoit à Valenciennes des cachets de Bordeaux et quatre localités françaises pour en faire des faux cachets, qu'il porte chez Xavier Van Lidth de Jeude, rue Caroly à Ixelles, et il les ramène à Valenciennes. Il est arrêté le 23 juin 42 suite aux photos trouvées chez Eugène Sterckmans, torturé et interrogé 12 jours à Saint-Gilles et déporté après 24 mois au secret et 9 mois de cellule, comme Nacht und Nebel, à Dachau pour 2 mois et demi. Il est libéré en mai 45.

DELHALE Maria (Française) Membre du service Dragon avec l'abbé Jules Grandjean de Willerzies. Elle déguisait les évadés en curé et les logeait au grenier, cachant dans certains cas des parachutes parmi les draps de maison. Son époux (maire d'Hargnies) malade la laissa veuve en mai 1941.
La technique de Maria Delhale était d'héberger et de soigner des officiers allemands : ils logeaient au rez de chaussé ou au premier étage. Pendant que les aviateurs "curés" logeaient au grenier. Elle n'hésitait pas alors à les faire dîner le soir à la même table que les Allemands, la barrière de la langue et le respect de "l'habit" faisaient le reste. Cette technique lui aura sauvé la mise plusieurs fois, car aucune patrouille n'osait fouiller la maison où logeaient des officiers allemands. Plus tard elle pu également interrompre une fouille qui tournait mal (un soldat allemand se dirigeant vers une cache) en indiquant qu'elle avait soigné un officier dont elle avait retenu le nom quelque semaines plus tôt : "il tourna immédiatement les talons et disparu..."
Ce stratagème fonctionna jusqu'à la fin de la guerre, ou du moins jusqu'aux tous derniers jours de l'occupation allemande, les soupçons en 1944 étaient devenus trop forts ? Il y eu quelques échanges de tirs et 17 morts dans le village au départ des Allemands.
Pour finir l'histoire de Maria Delhale, elle manqua de se faire fusiller en 44 par des "résistants" communistes : accusée de collaboration pour avoir hébergé et soigné des Allemands. Puis devint, dès la libération, l'une des premières femmes maire de France à Hargnies. Prononçant un discours sur la libération en 1945, elle fut prise d'un malaise et mourut sur la place du village.

DELOGE Louisa (dossier ARA Portemine et 003.257.321) Agent ZERO de recrutement, boîte postale, courrier, et hébergement d'évadés (Portemine), recrutée le 01 juin 1941. Née à Maillen (Namur) le 25 août 1906. Modiste domiciliée 100 Rue général Capiaumont à Etterbeek (ex-Avenue Jean Linden) travaille avec sa sœur Yvonne, et leur mère Marcelline Henrotin-Deloge à constituer des colis pour les militaires britanniques prisonniers de guerre en Belgique, et notamment aux blessés du camp d'Enghien.
Elle accepte d'héberger des évadés du chef de la musique des Guides, le commandant A. Prevost (69 Avenue des rogations à Woluwé-St-Lambert). Reçoit Allan Cowan (A003) et Duncan Greig de "Jean Clerens" (de son vrai nom Edouard Cleeren), qui se dit agent des réseaux BEAVER et ABC. Un de ses co-locataires (le brigadier Guillaume Deneyer du 2e Lanciers) lui recommande François Strens pour l'assister. Via un certain Mr Lippens, elle est mise en contact avec le Dr Derscheid et Emile Toussaint. Ce dernier lui présent Georges Guillon.
Louisa Deloge recrute Victor Randour pour obtenir des renseignements (champs d'aviation , FN Herstal, Défenses côtières, etc.) qu'elle transmet à Frans Strens. Ses agents directs sont Melle Van Belle (Mme Stackers, Meeus et Zero), Denayer (Strens, Guillon, de Rossius et l'Armée Secrète), Melle Vienne (Pens, Guillon), Lippens (Toussaint, Derscheid, Pens, Guillon), Melle Taymans (Melle Othon, Cleeren d'où Bravery, Beaver-Baton et ABC).
Arrêtée le 13 septembre 41 par la GFP et déportée en Allemagne le 25 juillet 42. Prison d'Essen du 25 juillet au 19 octobre 43, Lübeck du 24 octobre 43 au 09 mai 45. Elle passe encore dans d'autres camps (Jauer [Jawor, en Pologne] et Schweiniddtz) et participe à la marche de la mort du 25 janvier 45 au 22 février. Elle est rapatriée le 15 mai 45. Auxilliaire 2e Classe ARA le 01 août 41 et adjudant ARA le 12 septembre 41.

DELOGE Yvonne (dossier ARA Portemine et 003.257.322) Hébergeur agent pour Zero-Portemine recrutée le 01 juin 41 par sa sœur Louisa agissant pour Frans Strens. Née à Serinchamps-Haversin le 15 décembre 1909 et vendeuse au "Bon-Marché" domiciliée au 100 Rue général Campiaumont à Etterbeek. Mêmes activités que sa sœur Louisa depuis le 01 août 41. Vraisemblablement dénoncée par Jennie De Sutter.
Arrêtée le 13 septembre 41 par la GFP de la Rue Traversière, elle fut incarcérée avec sa délatrice, qui sera condamnée avec son mari à trois ans pour traffic de devises et servira de "mouton" aux occupants. Déportée le 25 juillet 42. Prison de Essen, puis Lübeck le 19 octobre 43 jusqu'au 09 mai 44 ; Jauer et Schweiniddtz du 10 mai 44 au 09 novembre 44, puis Ravensbrück jusque fin février 45. A Mauthausen jusqu'à sa libération le 22 avril 45. Hospitalisée en Suisse à St-Gall et rapatriée le 16 juin 45. Auxilliaire 2e classe ARA le 01 août 41 et adjudant ARA le 14 septembre 41.

de MENTEN de HORNE Eric



DE MEULENAERE Yvonne Clara "tante Vonny, Mickey"
Epouse de Albert FISCHWEILER né à Namur le 22 janvier 1915 (dossier 003.333.642 et ARA). Née à Gand le 22 mai 14, elle est infirmière à l'hôpital civil de Schaerbeek au 220 Boulevard Lambermont et habite au 30 rue du Dahlia à Schaerbeek. Elle soigne 10 aviateurs chez ses recruteurs Olders, d'octobre 43 à janvier 44 : Burch, Fidler, Gorman, Holden, jernigan, Justice, Osborn, Spicer, Stanford et Woolard. Elle aide encore quatre français (Bay, Delorme, Esparron et Coursea) et un Polonais (Paluch). Résistante armée aux Milices Patriotiques de Schaerbeek recrutée par Charles Hoste, du 01 septembre 43 au 14 octobre 44. Amie de Yvonne Bienfait. C'est la première femme enterrée sur la pelouse d'honneur de Schaerbeek. Inscrite au réseau Comète-EVA, elle ne désire aucune reconnaissance comme agent lors de son interview. Son père René habite 215 Boulevard du Stop à Gand. Elle est peut-être cette "Yvonne de gand" qui fait la liaison avec Jean Ingels aux débuts de Comète.

DEPPE Arnold Louis Camille
(dossier 002.141.790) né à Bruxelles le 15 décembre 1907. Co-fondateur du réseau Comète. Milicien 1927 au 10e Régiment de Ligne. Radio-technicien chauffeur mécanicien à l'Institut Montéfier à Liège. De 1929 à 1939, il réside en France à Saint-Jean-de-Luz, au 3 Rue de la Baleine et travaille chez Gaumont. Mobilisé en 1939, il fait la campagne du 10 au 29 mai 1940 à la 7e Cie du 6e Régiment de Chasseurs Ardennais. Prisonnier le 06 juin à Dunkerke, il s'échappe d'un camp de prisonniers de guerre près d'Essen en fin-août 1940. Il suit le Rhin jusqu'aux Pays-Bas et commence à travailler pour le réseau "Martiny-Daumerie" : Il réside alors au 25 Rue de Bosnie à St-Gilles, chez son cousin Henri De Bliqui, contacté en novembre 1940.
Il s'occupe de renseignement puis du recrutement, puis du passage en Espagne, de volontaires belges pour l'Angleterre. Au début 1941, il entre en contact avec Andrée De Jongh par Henri De Bliqui qui est arrêté le lendemain de leur rencontre à trois. Ils présente Jeanne Monnier en mars 41 aux De Jongh. Après l'arrestation de De Bliqui lors de "l'affaire Moreau" en avril, il part se réfugier un mois à Brest, et revient alors à Bruxelles prévenir Andrée De Jongh que leur courier et leurs "passagers" ne passent pas par les premiers chemin essayés (la mer). Il faut essayer par les Pyrénées jusqu'en Espagne. Grâce à sa connaissance du Sud-Est de la France, il va établir les relais du début de la ligne DD en juin. Il a reçu l'adresse de Elvire De Greef par Jean Apper et connaît encore des gens sur place. En juillet, accompagné d' Andrée De Jongh, qui découvre les relais.
La ligne était infiltrée dès le début par Victor Demets, la Gestapo connaissait son signalement ainsi que celui d' Andrée De Jongh. Arrêté à Lille le 19 août 1941 lors de son troisième voyage - second avec DD - avec des militaires belges vers l'Espagne, il y est détenu au secret à la prison de Lille, puis à celle de de Saint-Gilles (du 03 septembre 41 au 02 janvier 42). Torturé sans résultat, il est condamné à mort pour collaboration à un réseau d'évasion, puis encore pour la presse clandestine (La Libre Belgique-Peter Pan) et jugé le 06 octobre 1941 par l'OFK 672. Ses camps : Rheinbach le 25 mai 42 ; Mauthausen le 10 juin 44 ; Natzweiller-Struthof le 28 octobre 44 ; Dachau le 29 mai 45 enfin, où il est libéré par les Américains. Engagé à la Belgian Field Security Section (compagnie de repérage et d'écoute radio) le 25 juin 1945 à Ostende et démobilisé 06 décembre 1945. Sous lieutenant ARA le 12 juillet 1941.

DERSCHEID Jean-Marie Eugène Léon Charles (docteur)
(dossier 000.515.308) Né à Sterrebeek le 19 mai 1901. Domicilié 2 Kleine Geeststraat à Sterrebeek. Membre du réseau ABC de Jean Nys depuis septembre 1940. Le professeur Derscheid fut d'une assistance précieuse à Allan Cowan (A003). Le réseau ABC, fondé par Jean Nys, partait de Belgique et arrivait à Marseille auprès d'un agent britannique. Il est aussi en contact, depuis avril 41, avec Louis Lambert de Moll qui a monté la ligne LLL (Louis Lambert Lourdes, liquidée avec TEGAL) qui va jusque Limoux en Aude. Non satisfait de ABC et de LLL, il charge Emile Toussaint de former une filière vers le Sud, mais est alors contacté par Clara Strens via Louisa Deloge, et se lance dans le renseignement vers ZERO. Agent de Portemine depuis juillet 41.
Arrêté par la GFP le 18 octobre 1941 et détenu à St-Gilles, Il fut envoyé en Allemagne le 29 janvier 1942, emprisonné à Aix-la-Chapelle, à Essen, à Bochum, et à Esterwegen-Papenburg, de mars à octobre 1943. A Brandenburg en novembre 1943 et à Berlin en janvier 1944, où il fut condamné à mort et ramené à Brandenburg à la mi-mars 1944. Un collègue ornithologiste japonais du monde scientifique, Hatchi-Suka, avait fait usage de son influence auprès de l'Empereur Hiro-Hito pour persuader les Allemands d'épargner Derscheid, mais Himmler avait ordonné l'exécution des prisonniers politiques. Il fut exécuté à Brandenburg par décapitation le 13 mars 1944. Une urne contenant ses cendres fut trouvée par les libérateurs russes à la fin de la guerre et transportée dans le caveau familial à Sterrebeek. Adjudant de réserve au Corps Médical 7e Division d'Infanterie.Auxilliaire ARA 2e Classe le 01 novembre 40 au réseau ABC, Adjudant ARA le 01 août 41, Lieutenant ARA le 17 octobre 41. Résistant Armée Secrète recruté par Wautrequinet Urbain Gaston ; il base les codes vers Londres en kiswahili et Lingala (langues du Congo Belge).

DESMET Marie Mélanie Françoise, épouse GOOSSENS (dossier 003.257.883) Née à Uccle le 20 octobre 1889. Hébergeur agent de "escape" pour William Halot. Domiciliée au 39 Rue Basse à Rebecq-Rognon puis au 12 Chemin du Renard à Quenast, elle a hébergé dès 1940 quand elle habitait au 1109 Chaussée de Wavre à Auderghem. Arrêtée à Rebecq le 13 juillet 42, incarcérée en Belgique et libérée le 30 juin 43. Auxilliaire ARA 1e classe.

de THYSEBAERT Monique Marie Louise Alice (Baronne) (dossier 003.258.037) Née à Jambes le 08 septembre 1909. 11 Boulevard Ernest Mélot à Namur. Infirmière chef attachée aux hôpitaux auxilliaires 40 et 41 et au train sanitaire. Chef de section Tempo 2ème phase, Bonnine et Namur. Arrêtée par la GFP. TEMPO : Les deux figures de proue de ce petit réseau furent Leopold Vanderwyer et la Baronne Monique de Thysebaert. Tempo se composait d’un réseau de renseignement et d’une ligne d’évasion vers la Suisse. A partir de mai 1942, ses courriers utilisèrent la ligne d’évasion mise en place à la fin 1941 par Albert Petit. A cette époque, elle faisait partie du réseau Beaver-Baton. Elle s’appelait la ‘ligne de Maîche’ d’après le nom d’une localité française située près de la frontière suisse. Albert Petit aida des Néerlandais et des évadés français. Il les confia à Dragon, une ligne spécialisée créée en juillet 1941 par Jules Grandjean, curé de Willerzie. A partir d’avril 1942, Albert Petit vint en aide à des aviateurs alliés qui avaient été abattus, via Georges d'Oultremont,  et poursuivit avec Jean Greindl. Grandjean les accompagnait à Bruxelles jusque chez Henri Michelli, qui faisait partie du réseau baptisé plus tard Comète.” (Strubbe p.346-347) Arrêtée du 04 mars au 15 avril 42, puis encore le 23 novembre 42, libérée le 03 juillet 45. Lieutenant ARA.

DOBY Olympe Félicie Henriette 'Line'
(dossier 003.258.168) , épouse BIERNAUX Florent. Née à Cambron-Saint-Vincent le 24 janvier 1900. Domiciliée au 16 Thonissenlaan à Hasselt. Résistante armée au groupe Hoornaert-Dirix dès août 1940 recrutée par Lucien Colin (fusillé), puis à la Légion Belge - Armée Secrète le 01 juin 41. Distribution de clandestins "La Libre Belgique", "Vrij België" et "Voix des Belges". Elle s'y occupait de renseignements (MARC pour Léon Christiaens à Herstal, via les courriers Marcel Christiaens de Tongres et Joseph Cransfeld de Roclange-sur-Geer) et de huit prisonniers français évadés d'Allemagne durant l'hiver 40-41. Elle fournit des faux papiers pour tout le personnel de moins de 26 ans du Service des Bâtiments de l'Etat de J. Bellefroid à Hasselt.
Chef de la sous-section Comète Olympe-Doby à Hasselt dès janvier 43, elle perd le contact avec Comète avec l'arrestation de son contact en août 43. Elle est recrutée le 22 octobre 43 par Charles Gueulette (FELIX) et y travaille avec Charles Montignies. Dépistage et récupération et transport des aviateurs vers Maurice Aubry (centre hébergement pour FELIX à Bruxelles). Presque tous les aviateurs viennent de Hollande via Maestricht où le mouvement TROUW de Symons les fait passer en Belgique : Hauben et Bolle les font passer la Meuse en barque et les remettent à Melle Spierings, de Bissy, Schoenmaeckers et Salden-Geelen. De là, ils sont convoyés à Hasselt par Schoenmaeckers, de Bissy et Albert Bidelot. Les certificats de travail sont fournis par Mathieu Geebelen, employé aux mines de Winterslag. Elle les convoye elle-même à Bruxelles et les remet à Decoster ou chez Aubry. Elle guide ainsi le 22 octobre 43 Bailey et Quinn, le 29 novembre : Wilson et Keenan et ensuite Krawszynski et Davis.
Lorsque FELIX refusera de nouveaux aviateurs, elle s'entend avec Mme Baltus d'EVA et Léon Christiaens de Liège, qui les remet au groupe DRION. La plupart revient ainsi entre les mains de Comète. 53 aviateurs seront ainsi aidés par sa filière. Elle est arrêtée par la Gestapo le 05 août 1944 pour aide à des aviateurs alliés, avec son mari et son fils (Raymond, né Hasselt 11 mai 24 et décédé en captivité). Incarcérée à Hasselt puis Saint-Gilles (14 au 31 août 44). Déportée le 31 août 44 à Ravensbrück jusque fin septembre, puis à Sachsenhausen, (Oranienburg , Nieder-Schöne-Weide et Köpenich en avril 45). Libérée par des troupes russes le 01 mai 45 à Linof, près de Berlin, lors d'une marche de la mort. Rapatriée le 23 mai 45.
Agents hébergeur/convoyeurs : Paul, Jean et Michel Schoenmaeckers de Rekem, et épouses Hélène Palmers et Marguerite de Bissy (tous arrêtés le 26 novembre 43), ainsi que Benoit Van De Poel et Robert Lefebvre. Autres auxilliaires remarquables : Henri Eulaerts, Laure Vliers, Joseph Cransveld, Joseph Egbers, etc. Elle aurait hébergé les 53 aviateurs alliés chez elle. Lieutenant ARA

DONNY Jacques Harold Léon Florent Albert Victor William (Baron)

époux  de Ghislaine Elisa Marie Louise Céline Maximilienne RENS (née à Geraardsbergen/Grammont le 06 mai 1904, mariés à Grammont le 10 décembre 1924) né à Bruxelles le 03 mars 1894. (dossier OO-23552) Volontaire de guerre 14-18 le 03 août 1914, il est mitrailleur au 1er Chasseurs à Pied, en décembre 15 aux Autos-Blindées de la Division de Cavalerie. Centre d'Instruction Militaire de Creil-sur-Mer en janvier 16, séjours en hôpital à Cabourg. En congé illimité le 19 août 1919. Secrétaire de société (SOFINA) au 18 Rue Jacques de Lalaing. Il fut un des trésoriers de la ligne Comète à ses début, après avoir subventionné l'hébergement de plusieurs soldats britanniques en fuite : Il était responsable du financement du groupe et aidait par ses connections dans la région : Son épouse Ghislaine était la fille d'un notaire de Grammont (Geraardsbergen), François RENS, qui connaissait des personnes qui hébergeaient ces soldats dans la région de Grammont - Brakel, dont le patron du magasin de vêtements Delbauve où Maria De Planke travaillait. Les soldats cachés à Parike (dont Cowan) recevaient des nouveaux vêtements fournis par ce magasin. Le Baron Donny fut surnommé "le Père Noël".
Il créera un service d'hébergement à Bruxelles avec Henri Michelli et Jeanne Monnier pour Frédéric De Jongh. Il est arrêté le 01 décembre 1942 à son domicile ; condamné à mort le 10 octobre 1943 et fusillé au camps de concentration (ou POW camp) de Degerloch à Stuttgart, le 29 février 1944 à l'âge de 49 ans. Reconnu Adjudant ARA le 01 août 1941 lieutenant ARA le 30 novembre 1942.

DRAULANS Joanna Clara D. M. 'Clara' épouse August TORFS. Née à Zoerle-Perwijs le 13 janvier 1920. 135 Dorpstraat Tongerloo. Section "Mertens" Limbourg. Agent de renseignements Armée Secrète, section Herentals du 15 juillet 42 au 31 mai 45. Loge aviateurs 2 jours (Geoffrey Madgett A206 et Terry Ward A211) et évadés français du stalag IIIc 1à jours (Louis Gaguefaoui et Jean Clément). Arrêtée par la SiPo/SD le 11 juillet 44 pour aide à des aviateurs alliés , incarcéré Rue des Béguines à Anvers, déportée Ravensbrück-Belzig. Libérée 07 mai et rapatriée 31 mai 45. Lettre de remerciement. Témoins Florent Cannaerts, G. Van Haesendonck et Jef Vanlommel.

DRICOT Jules Joseph Ghislain 'Jean Deltour'
(dossier mlitaire et ARA) Né le 02 décembre 1913 à Woluwé-St-Pierre. Lieutenant de réserve au 1er Carabiniers et résistant à la Légion Belge, puis Armée Secrète. Membre de ZERO. Architecte de profession à la Chaussée Provinciale à Bierges-lez-Wavre. Habitation au 8 Rue de la Réforme à Bruxelles. Adjoint recruté par Yvon Michiels en fin juin 43 pour Comète, il recrute des guides et passeurs et réorganise l'hébergement et la fourniture de faux-papiers. Il devient chef guide de Comète en fin 43 : Après l'affaire Minnich-Sarnow (Oct-Nov 43), Roovers (chef de PORTEMINE) et Yvon Michiels avaient débattu la chose et " repris en main " la sécurité de la ligne Comète. Gaston Matthys reprit contact avec Comète et remettait les aviateurs le jour de leur départ à Jules Dricot. Suite à l'arrestation de Jacques De Bruyn le 16 janvier, il est arrêté chez lui à Bruxelles le 22 janvier 1944, avec Elie Miroir et Henri Malfait. Incarcéré et torturé à Breendonck. Déporté le 06 mai 44 à Buchenwald. Tué en Allemagne (entre Magdenburg et Dessau) le 13 avril 1945 à l'âge de 31 ans, abattu lors d'une marche forcée entre Magdebourg et Dessau. Lieutenant ARA le 01 juillet 43, capitaine ARA le 01 octobre 43. Epoux de Francine ALEXANDRE.

DUCHÊNE Florence Marie
(dossier 003.339.840) Née le 18 mai 1905 à Bruxelles. Hébergeur agent de William Halot. Modiste et fille de Jeannie Hodges. Arrêtée le 25 septembre 1941, elle fut envoyée à Ravensbruck après un procès à Essen en 1943 et mourut au camp de concentration de Bergen-Belsen en avril 1945, à l'âge de 38 ans. Adjudant ARA.

DUSART Achille agent du "escape" de Verhulst-Halot. Directeur de la société "Le Progrès Industriel", domicilié au 12 Square Coghen. S'occupait aussi de renseignement et aide beaucoup le service. En novembre 1941, il met William Halot en contact avec Jean Cassart (B067).

ELHORGA Pierre Né à Espelette le 13 septembre 1897. Professeur domicilié au quartier Sutar à Anglet. Il rencontre Fernand De Greef en 1940 à la mairie d'Anglet et la famille en 1941 au drink de Mr Dommain, le maire. Enrôlé par Tante Go pour trouver un passeur par Sare. Il met Dédée en relation avec Jean Elizondo, mais seule la route St-Jean - Biriatou - Behobie est utilisée en 41-42, avec halte à Anglet. Il conduit Charlie Morelle à St-Jean-Pied-de-Port depuis la ligne de démarcation à St-Jean-le-Vieux vers Mauléon avant qu'il ne se fasse arrêter. Pour alléger les passages par St-Jean-de-Luz, Dédée voulait emprunter le train vers St-Jean-Pied-de-Port et en discute avec Elhorga. Elhorga va à Bidarray pour recruter Martin Orhategaray, qui reconnaît un passage vers Itxassou avec Dédée en fin 42.
A l'arrestation d'Andrée De Jongh, Il conçoit avec Jean-François Nothomb une évasion de Dédée de la villa Chagrin de Bayonne avec Rémy Larre et Jean Dassié chez Mme Mendiara. La route de Bidarray sera utilisée par Jean-François Nothomb et Martin Orhategaray quelques mois. "Franco" lui demande de trouver un autre passage : Espelette, avec Pierre Etchegoyen et Pierre et Baptiste Aguerre et Jean Elizondo (tous des réfractaires du STO). Jean-François Nothomb abonne la ligne de Bidarray et va finalement en bicyclette par Larresorre. Les aviateurs sont logés depuis août 1943 chez Mme Mendiara (Jeanne Villenave) à Sutar, au restaurant Larre. Ils passent par St-Jean ou surtout par Larressore (83 aviateurs et 6 agents belges et français. Vers octobre 43, Marcel "Max" Roger et Jean-François Nothomb travaillent à deux : 10 à 15 pilotes sont passés par semaine. Suite à des incidents, Pierre Elhorga prépare l'itinéraire du chemin de halage de la Nive, par Villefranque et Ustaritz. Puis, avec Juanito Bidegain, la ligne Bassussary-Souraide pour deux ou trois convois puis rencontre des douaniers allemands après Espelette le 05 janvier 44, dans les montagnes.

ELIZALDE IRRIBAREN Alejandro 'Alexandre' Né à Elizondo (Espagne) le 01 février 1894. Etudes commerciales à Saragosse et travaille à San Sebastian à la compagnie d'assurance l'Union puis aux ventes chez Ford. S'installe à Garzain dans la vallée du Baztán. Surpris par la guerre civile à San Sebastian, il s'engage comme chauffeur aux milices basques de Guernica et y rencontre Bernardo Aracama. Ils libèrent ensemble 150 prisonniers franquistes. Evacué en France à Saint-Jean-de-Luz et trouve un emploi de chauffeur-cuisinier en 1939, il est présenté au Capt Moulia du 2e Bureau par le délégué basque Isaac López Mendizabal. Agent double, il surveille le capitaine Paul Longhi qui espionne pour les Allemands et aidera à son incarcération au Fort du Hâ de Bordeaux. Agent de Arnold Deppé présenté par le capitaine Moulia, il est chef de groupe de Ambrosio San Vicente et Martin Hurtado, et autres passeurs (Florentino, Tomás, etc.). Liaison Comète mars 42 pour Tante Go, arrêté le 13 juillet 43 à 12hr30 au café Prado de Léon Chardier. Le consul franquiste à Hendaye, Antonio de Aguirre, remet le 24 avril 42 une liste de séparatistes basques au Ministère des Affaires Etrangeres à Madrid. L'ambassadeur à Berlin remet cette liste le 24 mai 43 et provoque des arrestations par les Nazis. Il est interné à la Citadelle de Bayonne, à Fresnes puis à Compiègne et y déporté à Mauthausen, Kos de Melk et Ebensee. Libéré le 06 mai et rapatrié le 24 mai 45, marié sept enfants. 10 Rue St-Jacques à Saint-Jean-de-Luz.Devenu agent de Comète, il renseigne à peu près certainement Bernardo Aracama (ou est-ce Waucquez ?), ancien compagnon et Maritxu Anatol. Mort en France au sanatorium Marienia à Cambo des suites de sa captivité le 23 novembre 1946. Veuve Carmen Colau Marrodán, de Bilbao, est espagnole, mariés le 03 novembre 1923.

ERRAZKIN IRAOLA Martin Né à la maison Otsu-Enea à Hernani (Espagne) le 10 février 1909, à côté de chez Tomás Anabitarte. Après son service dans la marine à El Ferrol avant la guerre civile, il s'enfuit en France par Perpignan le 10 février 1939. Il est prisonnier au camp de concentration de Gurs puis envoyé dans une compagnie de travail du 182e RI à Saint-Jean-d'Illac (Gironde) pour construire l'aérodrome de Luxey dans les Landes. Il fait la connaissance de Florentino et commence à vivre de la contrebande. Il fait parfois des passages avec Florentino. Avec Manuel Iturrioz, il remplace Florentino la nuit de décembre 43 où Jim Burch et Antoine d'Ursel se noyeront.

FACHE, Adrien



FEYERICK-CATTIER Guy Hébergeur occasionnel pour Escape de William Halot. Domicilié au 11 Square de Solsbosch. Recueillait des sommes pour l'entretien des aviateurs.

FLACHET Germaine, Marie, Lucie épouse BAJPAI 'Hautfoin, Cramponne' De nationalité britannique par mariage. Née le 4 octobre 1894 à Dinan (Côtes-du-Nord). Chef d'un module d'hébergements Comète à Paris dès juillet 43, agent P2 Comète le 15 juillet 43, arrêtée le 18 janvier 44. Mariée sans enfant au 23 Avenue Philippe Auguste à Paris XIe (près du cimetière du Père Lachaise) avec sa mère. Selon 'Jean-Jacques' (Albert Mattens) chef des guides Comète : " ... Hautfoin avait la beauté du diable". Elle vivait dans un monde socialement élevée et avait des relations avec un groupe d'aristrocrates gaullistes. Elle avait 50 ans et en semblait 30 ... et tous les aviateurs qui la rencontrèrent étaient étonnés par son caractère et son allure. Elle avait été mariée quatre fois - une fois avec un capitaine de marine australien - et dernièrement avec Mr Sarda Bajpai (2 Hardengi Avenue, Delhi, Inde), le frère de l'ambassadeur d'Inde aux USA. Elle dirigeait un des trois "safe-house system" créés par 'Jérôme' le Grelle à Paris vers août 43. Elle organisait, veillait au bien-être et guidait des aviateurs en ville. Elle a aidé officiellement 63 aviateurs.
Déportée à Ravensbruck, elle mourrut de malnutrition le 04 février 45. Il semble que Germaine Flachet se laissa aller et dépérissait de chagrin et de regret. Elle ne put jamais se pardonner d'avoir été capturée avec une liste de ses hébergeurs, ce qui conduisit à leur arrestation. Un service est rendu le samedi 16 juin 1945 à l'église du Bon-Pasteur, 181 Rue de Charonne à Paris. "Hautfoin" est le surnom que Jacques le Grelle lui a donné en la taquinant sur son nom “Bajpai” (basse paille !! ). Ses hébergeurs : Benoît M., Buffet E., Piguet-Gillant, Hochepied O., Santus-Osmont, Gros L., Haclin-Renaud, Bissonnier-Maudet, Poncet-Piguet, Fouche R., Josse G. Un Arrêté du 15 septembre 2005 portant apposition de la mention " Mort en déportation " sur les actes et jugements déclaratifs de décès est paru au J.O. 9 du 11 janvier 2006.

FOUQUEREL Aimable Louis Augustin
Né le 03 juin 1903 à Crouttes-Vimoustier (Orne). Hébergeur et chef du centre de triage (regroupement) parisien de Comète dès août 42. Agent P2 FFC (Forces Françaises Combattantes) le 15 novembre 42. Il est arrêté le 07 juin 43, avec Robert Aylé et Frédéric De Jongh. Célibataire. Masseur domicilié au 10 rue Oudinot à Paris VIIe (près des Invalides), adresse où logent souvent Andrée De Jongh, Elvire Morelle et Jeanine De Greef. Cité par des aviateurs hébergés chez lui. Il semble qu'il avait déjà saboté des Messerschmitt avec des bombes à altimère. Fusillé à Paris au Mont-Valérien le 28 mars 1944 à l'âge de 40 ans, assisté par l'abbé Franz Stock, avec Frédéric De Jongh et Robert Aylé.

GILLARD épouse AUSSELOOS Elise (dossier ARA Portemine) ménagère, domiciliée 279 Chaussée d'Ixelles. En contact avec Clara Strens. Ravitaillement et hébergement de Conville (A002). Mère de Léon Ausseloos.

GOFFINET Robert Théodule Adelin (Baron)
Né à Etterbeek le 11 octobre 1896 et décédé à Bruxelles le 10 février 1945. C'est un des premiers mécènes des tous premiers logeurs de soldats britanniques. D'abord officier d'ordonnance du roi Albert de 1917 à 1929, il perdit un oeil au combat pendant la guerre 1914-1918. Il devint ensuite intendant de la Liste civile de 1929 à 1932, puis, de 1938 à 1945, chef de la Maison du prince Charles, comte de Flandre et régent du royaume de 1944 à 1950. Le Prince régent assista, le 14 février 1945, aux funérailles du baron célébrées en l'église de Brugelette et suivit le cercueil à pied jusqu'au caveau familial, dans le cimetière de la localité. De l'hiver 1940 au printemps 1941, Robert Goffinet remet à Gérard Waucquez (fiche B003), grand ami de la famille, un tas de renseignements divers, ainsi que des fonds pour aider l'hébergement clandestin de soldats anglais. Le 10 mai 1941, pour fêter l'anniversaire de l'invasion, Goffinet l'invite à amener chez lui pour manger le pilote Walburton (?) de la RAF et James Cromar du 1st Highlander (fiche A001). Goffinet remet à chacun cinq guinées d'or.
Le 10 novembre 1941, Robert Goffinet demande à Gérard Waucquez, parent du ministre Pierlot, de trouver "quelqu'un de sûr" pour atteindre le gouvernement belge à Londres. Le roi peut être déporté à tout moment, le prince Charles peut-il gagner le Congo ou l'Angleterre ? Le 14 novembre, Gérard Waucquez se porte volontaire. Le 30 novembre, il va à Valenciennes vérifier chez les Morelle et rentre à Bruxelles. Le 05 décembre, Robert Goffinet lui remet un message personnel sur papier pelure, ainsi qu'un blaireau de rasage contenant 40 pages microfilmées. Robert Goffinet met ainsi tout son capital anglais à Londres à la disposition de la Royal Air Force.

GOIKOETXEA BEOBIDE Florentino
Né à la maison Altzueta à Hernani (Espagne) le 14 mars 1888. Guide basque international France-Espagne depuis août 41 : 66 voyages pour 227 aviateurs et courrier par la ligne de Saint-Jean-de-Luz. Agent P2 dès août 41. Célibataire, BP à Ciboure. Espagnol basque exilé au début de la guerre civile sans raison bien précise. Il ne fut pas enrôlé dans les brigades républicaines et ne semble pas vétéran. Probablement trafiquant "recherché" par les autorités franquistes, il est interpellé par un garde civil nommé Pescara et s'enfuit en France à Ciboure, chez son amie Kattalin Aguirre et se consacre à la contrebande. Guide pyrénéen de Alejandro Elizalde, celui qui a effectué personnellement une majorité des passages. Ses intinéraires étaient toujours les mêmes à partir de Urrugne : soit traversée de la Bidassoa devant l'ancienne gare de San Miguel, soit un peu plus loin à la passerelle d'Endarlaza si le rio Bidassoa est en crue, puis par Erlaitz et la tour de Pagogaña vers Oyarzun jusqu'à la ferme des Garayar. Il est présenté à Dédée par Bernardo Aracama pour rentrer en France après le premier voyage à Bilbao d'août 1941 (Tomás Anabitarte Zapirain, qui l'avait emmené en Espagne ayant disparu). Deux aides : Patxi (Francisco Garayar ou Ocamica ?) et Manuel Iturrios qui passeront 37 personnes en 12 voyages seuls avec les aviateurs. Florentino a également passé occasionnellement des personnes et du courrier pour le réseau français Margot de Marguerite de Gramont et le réseau Nana qui connaissaient aussi Kattalin Aguirre. En fin décembre 43, la nuit où Jim Burch et Antoine d'Ursel se noyeront, une grippe le fait remplacer par deux camarades, Martin Errazkin et Manuel Iturrioz. Il fut intercepté par une patrouille allemande en revenant d'Espagne le 30 juin 44, fut blessé de quatre balles aux jambes, à la cuisse et à l'omoplate et capturé. Son évasion de l'hôpital d Bayonne fut arrangé par 'Tante Go' comme un scénario de cape et d'épée, avec un faux officier allemand et une ambulance avec faux papiers autorisant le déplacement du prisonnier à une autre place (avec le policier Antoine Lopez et Jules Artola). Il se cache alors à Biarritz. Il obtient la nationalité française par décret du 30 avrl 1965, publié au Journal Officiel du 16 mai 65. Il est décédé en juillet 1980 à l'hôpital de Bayonne et enterré à Ciboure.

GRANDJEAN Jules (Abbé)
(dossier 003.411.890) Né à Bellefontaine (Gedinne-Bièvres) le 22 mars 1899. Ordonné prêtre en 1926, nommé professeur à l'Institut St-Pierre de Bouillon, vicaire à Florenville en 1928, curé de Latour en 1931 et en 1936 curé de Willerzie, domicilié à Willerzie, ses parents au 66 Rue des Villas à Waulsort. Prisonnier politique de 14-18.
Résistant par la Presse Clandestine du 01 janvier 41 au 15 mai 42 pour "La Libre Belgique - Peter Pan". Résistant armé à l'Armée Secrète Secteur 5 - Zone V dès août 40 et fondateur de la section Gedinne-Beauraing. . Membre du réseau de renseignement "Ferrand". Fondateur, en juillet 1941, de la section "Dragon" à Gedinne (Willerzie), en province de Namur et a fondé et organisé le refuge-relai de Willerzie-Vieux Moulin de Thilay pour le passage des évadés. Willerzie est tout près de la frontière française sur la vallée de la Meuse en amont de Givet. L'abbé Grandjean disait donc la messe dans une paroisse située en territoire français et dissimulait les documents sous sa soutane. Le petit réseau de "Tempo" (Cfr Monique de Thysebaert) à Namur se composait d’un réseau de renseignement et d’une ligne d’évasion vers la Suisse. A partir de mai 1942, ses courriers utilisèrent la ligne d’évasion mise en place à la fin 1941 par Albert Petit et Van De Weyer. A cette époque, elle faisait partie du réseau Beaver-Baton. Elle s’appelait la ‘"ligne de Maîche" d’après le nom d’une localité française située près de la frontière suisse. Albert Petit aida des Néerlandais et des évadés français : Il les confiait à Dragon.
A partir d’avril 1942, Albert Petit vint en aide à des aviateurs alliés qui avaient été abattus. Grandjean les accompagnait à Bruxelles jusque chez Henri Michelli, qui faisait partie du réseau baptisé plus tard Comète. Jules Grandjean est aussi déjà agent de William Halot et Roger Verhulst (B012) dans leur service "Escape" un peu avant que Comète ne démarre en août 1941. Parmi ses collaborateurs locaux, il comptait Maria Delhale de Harzie. Il est intervenu dans l'évasion de Birk (A007), ce qui entraînera la conclusion d'une convention avec Frédéric De Jongh. Il a vraisemblablement amené à Bruxelles Tomicki (A004) et Kowalski (A005), ainsi que Warburton (A013). La Geheime Feldpolizei envoya chez Michelli l’un de ses collaborateurs belges (coincés) Il se présenta en disant ‘Bonjour Monsieur Michelli, je viens ... “ Michelli ne se méfia pas et lui donna l’adresse de Jules Grandjean. Arrêté le 15 mai 1942 à Willerzie et écroué à Saint-Gilles pendant 15 mois. Déporté le 28 août 1943 vers Essen, Münster, Cassel et Hamein, Groß-Strelitz, enfin Groß-Rosen en mai 44. Mort près de Groß-Rosen le 11 février 1945 à l'âge de 45 ans dans la marche vers Dora. Adjudant ARA.

GREINDL Jean "NEMO" - Chef Comète Belgique 1942-fév.1943



GREINDL Albert


GUILLON Georges 'Long Gant'
(Dossier 003.259.738) Né le 02 mai 1890 à Bruxelles. Directeur de la S.A. "Le Tapis" du 85 Chaussée de Ruysbroeck à Forest, domicilié chez son frère Félix au 26 Rue de Turin à Ixelles. Rabatteur et hébergeur pour Comète et agent de plusieurs réseaux : Beaver-Baton, ABC, St-Jacques, Sauveur, Leopold-Vindictive et de Zéro-Portemine, sous-secteur Clement, Section Pavot depuis juillet 41. En 14-18, il s'est engagé à la 4e Cie universitaire d'outremer du 22e Régiment de Québec le 30 septembre 1915, matricule 475398. Il est nommé lieutenant au 57e bataillon du Candian Expeditionnary Force le 04 décembre et embarque pour l'Angleterre le 02 juin 1916 et est au 22e bataillon au front le 19 septembre. Après un passage au Génie, il est attaché au Royal Flying Corps comme observateur le 24 mai 17. Il est blessé par balle le 03 septembre 17. Il renonce à son commissionnement à la RAF le 07 juillet 1919 et rentre au Canada y être démobilisé.
Il travaille avec Toussaint et Derscheid. C'est lui qui amène les deux aviateurs polonais Tomicki (A004) et Kowalski (A005) chez Melle Joséphine Lacroix en 1941. Il visite souvent Cowan (A003) et Creig chez les Deloge. Autres relations : Octave Delcroix, Janssens (du restaurant "La Belle Meunière"), Feltesse (Liège), Jacques Pens, Urbain Ruscart, Frans Strens, Mme Pearl Engels, Frédéric De Jongh (via William Halot, un cousin éloigné), Roger Verhulst (voir fiche B012), les frères Jean-François et Jean Frédéric Vandenhove, Rochat, Mme Ausseloos et Frankignoul (134 Rue de Livourne), Bertiaux, Annie Duchêne et sa fille Florence, Melle Verbeek, le père Van Acker (ancien Barnabite), Melle Rossion.
Il remet des aviateurs sinistrés à Frédéric De Jongh et se proposait de partir en Angleterre via Comète avant sa capture. Il semble qu'il guidait un évadé anglais à la place Lieds à Schaerbeek avec Lelubre (fonctionnaire à la Cour des Comptes, en rapport avec la famille Arnould) quand il est arrêté par la GFP le 02 février 1942 suite aux aveux de Mme Pearl Engels, il est interné à St-Gilles jusque juillet. Déporté en juillet 42 et condamné à mort par le Sondergericht d'Essen. Transféré à Wolfenbüttel puis Sonnenburg, en novembre 44 à à Sachsenburg-Oranienburg le 17 février 45. Exécuté à Gusen (près de Mauthausen) le 22 avril 1945 à l'âge de 54 ans. Adjudant ARA.

HALLET Mme Herman 'Mme de Genève' domiciliée Rue Belle-Vue à Bruxelles. Dirigeait Roger Vanderhoeft. A participé aux tentatives d'évasion de Jean Cassart (B067) de la prison de St-Gilles. Etait en contact avec d'autres organisations que Escape de (William Halot).

HALOT William 'Louis Vallon, Maurice Legrand'
Né à Genval le 05 septembre 1901. L'homme qui est un des piliers aux débuts de Comète, mais répertorié comme agent de liaison. Assureur domicilié au 36 Avenue Jeanne à Ixelles avec son épouse Germaine van Eetvelde, dont la fille (Marion Clark, secrétaire de Hubert Pierlot à Londres) a épousé Roger Verhulst (B012), et le fils Jocelyn Clark est capitaine à la Section T du SOE. Volontaire de guerre 14-18 et Maréchal des Logis en 1920. Il reprend du service le 12 mai 1940 à la gendarmerie d'Ixelles et sert 2 jours comme interprète à la Mission Britannique puis rejoint Roulers et Poperinghe comme officier de liaison belge auprès du BEF, puis Oostduinkerke. Prisonnier à Waerschoot et évadé le 06 juin. En mai 1940, il retrouve son parent éloigné Georges Guillon à l'ambassade britannique à Bruxelles. Il est le beau-père de Roger Verhulst (voir fiche B012).
Dès l'été 1940 il organise des activités pour loger et nourrir des soldats anglais qui se cachaient. Les dons se multiplient, mais ne suffisent pas à couvrir les frais mensuels d'environ 1.000 FB par homme. C'est ainsi que naît le service d'évasion "Donald Duck", évacuant les soldats en France et en Suisse par diverses voies. Etant mis en contact en septembre 41 par Guillon et Verhulst avec Frédéric De Jongh, dont la fille Andrée va nouer avec les Britanniques à Bilbao en leur apportant James Cromar (A001) comme preuve vivante, William Halot va alors "fournir" à Comète ses premiers aviateurs et soldats évadés : Bernard Conville (A002) et Allan Cowan (A003) partiront en octobre 41, Tomicki (A003), Kowalski (A004) et Ives (A005) partent en novembre 41. Birk (A007), Carroll (A008), Newton (A009) et Day (A010) les suivent. Comète les évacue jusqu'en Espagne, et "Donald Duck" en a rassemblé une vingtaine en Belgique. Un rapport de William Halot devait être transmis à des autorités britanniques (un beau-fils, le capitaine Jocelyn Clark, y travaille au SOE) par Jean Cassart (B067), mais ce rapport est capturé à Neufchâteau. Roger Verhulst (B012) et Georges Osselaer (B010), l'apporteront à Londres. William Halot finance ainsi les premiers voyages de Comète : Le voyage coûte 5 à 6.000 FB par évadé, plus 7.000 FB de frais pour le guide qui revient au point de départ. Il faut donc financer le départ de Belgique, en attendant d'être remboursé par Londres. William Halot estime donc que le "débit" de la ligne sera de quatre hommes tous les dix jours. La suite est connue.
Voyons comment ce service Escape "Donald Duck", connu au SOE sous le pseudo CAROLINE, a vu le jour. Des soldats sont soignés à Enghien et à l'institut Edith Cavell à Bruxelles en août 40 par son épouse, Germaine van Eetvelde. En septembre, elle rencontre Roger Rousseau et William Reynold qui lui rapportent que des Anglais sont cachés dans la forêt de Soignes. Joséphine Lacroix reçoit des vêtements pour eux. Fin septembre, il rencontre Herman Robiliart, qui le met en contact avec Mme Hallet, qui s'occupe de trouver des asiles. Il s'en occupe aussi avec Georges Guillon. Il entre en contact avec une Anglaise mariée à un Belge, Pearl Engels, qui s'occupait des tombes anglaise de 1940. Le 15 novembre 1940, William Halot est arrêté par la GFP sur dénonciation. Le 28 novembre, le tribunal militaire ne retient qu'une distribution de tracts pour célébrer le 11 novembre et le condamne à six mois pour attitude anti-allemande. Il est libéré à la mi-avril 1941. Il reprend ses activités, qui avaient été poursuivies par son beau-fils Roger Verhulst (B012), aidé de sa secrétaire, épouse de Georges Hoyez. C'est à cette époque qu'ils utilisent la ligne du professeur Jean-Marie Derscheid. En septembre 41, ils conviennent d'utiliser la ligne que venait de tester Dédée, et de la financer de 70.000 FB. Il va chercher un Ecossais près de Ninove, Guillon, Mayné et Verhulst s'occupant du rabattage. Il ira chercher Newton (A009) chez Antonine Becquet et un protégé de Jean Vandendove, et il convoie Osselaer (B010) entre Joséphine Lacroix et Antonine Becquet. Achille Dusart le met alors en contact en novembre avec "L'Oiseau" ou Jean Cassart (fiche B067, envoyé par le capitaine Jocelyn Clark du SOE), qui vérifie via sa radio l'identité des premiers aviateurs retrouvés en province, et qui confirmera que Londres approuve l'activité "Escape". Jean Cassart rembourse 60.000 FB à William Halot et l'assure du soutien de Londres (via son beau-fils), ce qui permet d'améliorer l'hébergement et aider les frères Jean Vandenhove, qui avaient abrité environ 50 soldats. William Halot a ainsi avancé environ 160.000 FB à la ligne. En janvier 42, Pearl Engels et son mari sont arrêtés, ce qui provoque l'arrestation de 44 collaborateurs dont Georges Guillon. Roger Verhulst se cache et part en Angleterre via Comète (fiche B012).
William Halot s'était également occupé de renseignement (TEGAL) avec Frédéric De Jongh (ZERO), De Muyter, Achile Dusart, Wladimir Van Damme (BEAVER), Jean Cassart (METRAT) et le Dr ROMBOUTS d'Anvers. Ont travaillé pour ou avec "Donald Duck" : Antonine Becquet, Lambertine Bronckaert, Robert De Keyser, Marie Desmet, Florence Duchêne et Jeannie Hodges, Guy Feyerick, l'abbé Jules Grandjean, Mme Hoten, Mme Jottrand-Destrée, Eugène Maes, Eugène Mayné, Jeanne Pot, Nelly Quintart, M. Rumph, Jean-Baptiste Sugg, Noella Verbeke.
Arrêté le 28 février 42 avec sa femme et sa fille Sonia, il fait libérer cette dernière. Sans jugement, et après interrogatoire par Kleinpohl de la GFP Rue Traversière, il est déporté comme "Nacht und Nebel" le 15 août 42 à Essen, Bochum, Esterwegen camp n° 7, Bayreuth et Flossenburg. Il s'évade d'une colonne évacuée de Flossenburg et arrive dans les lignes américaines près de la frontière tchécoslovaque. Libéré ainsi le 24 avril 45. Rapatrié le 14 mai 45. Auxiliaire de 1e Classe 01 octobre 41, adjudant ARA le 27 février 41. Kings's Medal for Courage in the Cause of Freedom. Fils du sénateur et avocat Alexandre Halot (déporté en 1915 et décédé en 1927) et Baronne Marie Antoinette Gevaert (née à Paris 03 juillet 1868).

HALZUET Françoise Romaine 'Frantxia' Née à Vera (Espagne) le 29 août 1908. Veuve de Philippe USANDIZAGA en août 1939. Hébergeuse relais Comète depuis juillet 42. Agent P2 le 15 décembre 42, arrêtée le 14 janvier 43 avec Dédée et trois aviateurs. Habitaient la ferme Bidegain-Berri d'Urrugne d'où tous les départs avec les guides partaient vers les Pyrénées depuis six mois. Elle y subsiste de la culture son lopin et de ses vaches avec trois enfants et Juan Manuel Larburu, refugié originaire de Hernani qui l'assiste. Décédée à Ravensbrück le 12 avril 45. Ses trois enfants seront repris par leur tante, Mme Pourtau.

HAUSHERR Camille Né à Equisheim (Haut Rhin) le 26 septembre 1872. Agent P1 le 01 avril 44. Hébergeur depuis juillet 43. Veuf avec 1 enfant au 37 Rue Henri Tariel à Issy-les-Moulineaux (92). Logeur Onimus à Paris. Quitte son domicile avant une visite de la Gestapo le 01 mars 44 et se réfugie en Mayenne.

HELLEMANS Paul 'Philippe' Né à Bruxelles le 16 mai 1903. Domicilié au 13 Rue Stévin à Bruxelles. Agent Portemine (puis EVA) depuis octobre 42, il recueille le Fl/Off Souter-Smith (C106) le 20 mars 43. Il s'occupe principalement d'aller chercher les aviateurs repérés par Portemine. Il les identifiera avec Melle Spreumont pour EVA. Clandestin le 11 juillet 1943 suite à l'arrestation de Marcel Demonceau (fusillé à Breendonck 22 février 44) des Partisans Armés le 30 juin. Convoyeur vers des "distractions" de juillet 43 à la fin. Il quitte EVA et va travailler pour la ligne FELIX sous le pseudo 'Prosper', il reçoit 7 aviateurs dont Royce Fidler, Gorman (C033) et Penney de Alphonse Escrinier (fiche B073). Il remet, entre novembre et décembre 43 à FELIX : Alukonis (A257), Covington (A258), Dalinski (A268), Gorman (C033), Holden (C104), Horton, King, Sobolewski, Sundlun, Woollard.

HENROTIN veuve DELOGE Marceline
(dossier ARA Portemine) Née le 09 septembre 1876 à Yvoz-Ramez. 100 Rue général Capiaumont à Etterbeek. Arrêtée avec ses deux fillles Louisa et Yvonne. Morte à Auschwitz-Birkenau en 1944 à l'âge de 67 ans.

HODGES épouse DUCHÊNE Jeannie 'Annie, Anne'. (Dossier ARA Portemine et Hoyez) Née le 17 mars 1869 à Waterford, Irelande, et sa fille Florence sont très vite des agents de William Halot pour son service "escape". Domiciliée au 7 Rue Sans Souci à Ixelles, mariée le 25 mars 1899 à Joseph Hyacinthe Duchêne et veuve le 11 novembre 41. Elle héberge Conville (A002), Cowan (A003) et MacCubbin (qui sera abattu par la GFP en 41, alors qu'il cherchait à s'enfuir lors de l'arrestation de la famille Duchêne), Jeannie Duchêne fut relâchée à la prison de St Gilles le 5 juin 1942 après 9 mois et demi. Son mari était mort en novembre 1941, pendant qu'elle était en prison. Elle continua à cacher des équipages alliés, un en 1943 et six en 1944. Elle reçut à la fin de la guerre la Médaille Royale du Courage.

HOSTE Charles 'Jacques, Alexandre, Morin, 415 PORTEMINE'
Né à Schaerbeek le 19 novembre 1913. Domicilié au 36 Rue du Tilleul à Schaerbeek. Employé SABENA puis policier et un des fondateurs de EVA. Recrute la plupart de ses hébergeurs et organise cet aspect avec plus d'une centaine d'agents. Résistant FI depuis mi-41, il fait liaison Portemine-FI. Il est fréquemment convoyeur. Il est arrêté en janvier 44 lors d'une visite au chef d'EVA, René Roovers, mais relâché car non considéré comme suspect. Après les arrestations en masse chez Comète ce même mois, EVA, qui est un service de rassemblement désargenté depuis l'arrestation de Albert Matten, se retrouva en difficulté et encombré d'aviateurs, et devant les nourrir sur le marché noir à une époque où un oeuf ou un paquet de cigarette vaut une journée de salaire. En mars 44, le groupe fut attiré par les promesses de la ligne KLM d'Anvers. Hoste transféra 35 aviateurs à cette fausse ligne, pure création de l'Abwehr, durant le printemps 44. Il poursuivit, à la dissolution d'EVA, des activités dans la résistance jusqu'à la libération sans passer à Comèe comme Gaston Matthys, mais en restant en liaison avec lui.
Il aura guidé 75 aviateurs, en aura identifié et accueilli 22 et en aura hébergé 3.

HOTEN Mme secrétaire domiciliée au 122 CHaussée de Charleroi, qui travailla pour "Escape" de William Halot. Citée par Mme Pearl Engels. Déportée et serait morte à Bergen-Belsen.

HOYEZ Georges 'Friquet'
Chauffeur et caporal pompier de la commune d'Ixelles (avec Eugène Mayné), domicilié 108 Rue du Collège à Bruxelles. Activité dès l'été 40 pour aider des Anglais qui se cachent, avec William Halot (employeur de son épouse Anne Aelbrecht) et saboter les moteurs de l'occupant. Il assure les déplacements d'aviateurs. Après l'arrestation de William halot au début 42, Roger Verhulst (B012) lui présente Frédéric De Jongh et Eugène Sterckmans, le père d'Ernest (B002). Vers avril ou mai, il est mis en contact avec Henri Michelli.
Arrêté le 03 août 1942 dans l'après-midi à l'arsenal des pompiers d'Ixelles, suite à des aveux de De Koninck (qui l'avait inscrit dans son organisation de sabotage), et conduit à St-Gilles. Le lendemain, il est transféré à Breendonck pour quinze jours de cachot, puis ramené à St-Gilles jusqu'au 13 novembre 42. Déportation en Allemagne à la prison d'Essen pour quatre jours, puis Bochum jusqu'au 20 mai 43. Camp de Esterwegen-Papenburg, et prison de Wolfenbüttel de novembre 43 au 06 janvier 44. Second transfert à Esterwegen pour complément d'enquête. Le camp est évacué en mars 44, il va à Gross Stretlitz jusque octobre ou novembre 44, puis renvoyé à Wolfenbüttel jusque mars 45 avant d'aller à Magdeburg. Il passe ensuite à Geptin, et sera finalement libéré par les Russes à Magdeburg le 27 avril 45.

HURTADO de SARACHO Martin Né à Bilbao le 02 mars 1911. Célibataire biscayen réfugié en France 5 Rue de l'Escalier à Ciboure (Basses Pyrénées) du groupe de Alejandro Elizalde (Bar Michel ?). Hébergeur guide Comète le 02 mars 42 et agent P2 le 15 juin 42. Il est arrêté à Saint-Jean-de-Luz par la Gestapo le 14 janvier 43 (même jour que Ambrosio San Vicente) et rapatrié le 23 mai 45. Arrestation suite à la liste des Basques "rouges" remise à Berlin en mai 43. Collabore avec d'autres lignes : Margot, Fernandel, Démocratie. Décoré par Mr Tajan, consul belge de Bayonne en 1951.

ITURRIOZ Manuel Né à Orexa en 1902. Avant la guerre civile, il devient "Miquelete", sorte de garde provincial. Il combat pendant la guerre civile avec une unité d’Hernani, en Guipuzkoa puis en Biskaye (comme lieutenant puis comme capitaine). Fait prisonnier en Asturies par les franquistes, il s’évade après deux mois de prison à Ribadesella. Il rejoint San Sebastian puis par la montagne passe à Sare en pays basque nord. De Sare, il repart combattre à Barcelone sur le front du Ségré et de l’Ebro. La guerre perdue, il passe en France ou il est enfermé au camp d’Argelès sur mer. Il s’évade pour rejoindre St-Jean-de-Luz avec l’aide de la délégation du gouvernement Basque.
Ayant été blessé deux fois pendant les combats il est soigné à l’hôpital de la Roseraie (hôpital organisé par le gouvernement Basque). Il travaille à l’arsenal de Tarbes mais l’arrivée des Allemands le fait rentrer dans la clandestinité Il commence la contrebande et le passage de personnes au début de la guerre, pour le réseau Comète avec Tomás Anabitarte. Ils passeront 37 personnes en 12 voyages avec les aviateurs et souvent avec Andrée De Jongh.
Il passera aussi les combattants du bataillon de Gernika qui combattront les Allemands en Gironde. (Paco de Eizagirre, Andrés Prieto etc…). Il se fait prendre par la police secrète (Bazan et Manzanas qui sera exécuté par l’ETA en 1968) le 22 avril 1942 à Renteria, alors qu’il est déjà recherché par la justice militaire. Il s’évadera le 24 avril et ira se cacher dans une grotte d’Oiartzun (à 10 kms du village en montagne) pendant prés de deux mois. Le mauvais temps l’oblige à se réfugier dans une ferme à côté de la grotte (Aritzluzieta). Il épouse la plus jeune de la maison, Maria Asunzión Escudero, la sœur de Manuel et Claudia qui travaillent pour Comète, elle-même épouse de "Patxi" Paco Garayar.
Il reprend son activité de mugalari (passeur) et remplace Florentino Goikoetxea avec Martin Erraskin et "Franco" (Jean-François Nothomb) la nuit du 23 décembre 1943 où se noieront Burch et d’Ursel.
Il s'établit à Saint-Jean-de-Luz puis à Paris, fatigué de vivre clandestinement et fait venir sa femme et ses 2 enfants en 1946 le même jour, l’un avec Paco Garayar par la mer, l’autre avec sa mère par Dantxarinea. Il ne retournera à San Sebastian qu’après la mort de Franco en 1981 où il y vivra jusqu’à sa mort en 1991.

JADOUL Marie-Eugénie 'Minoucha'
Rémy III, page 95 explique qu'elle travaille avec EVA. Elle a travaillé avec René Ponty et Gaston Matthys à ZERO depuis février 1941, chargés de surveiller Beauvechain. Elle y avait une fermette et surveillait avec Jean Lambeau, le voisin Van Orsmael et 'Josué' le garde-champêtre. Elle aide René Ponty à convoyer 22 aviateurs dont William Norfolk (A035) et Marshall Crouch (qui sera pris en Espagne et torturé puis envoyé à Buchenwald ? C078), Reginal Hebditch de la RAF (C079), Robert Wernersback (A274), Lepkowski (C017), Reginald Giddey l'Australien (C110). Travaille avec Aline Dumon et Anne Brusselmans. Enfermée à St-Gilles avec Ponty et Lambeau et libérée par la Croix-Rouge dans le dernier train.

JOTTRAND épouse Albert DESTREE Agent de William Halot pour ESCAPE. Infirmière domiciliée 11 Avenue du Haut-Pont à Ixelles. Héberge notamment Hutton (A012)

LACROIX Joséphine Louise Julienne, née à Ixelles le 10 décembre 1885. (dossier ARA Portemine et rapport Halot) Hébergeur agent domiciliée au 146 Rue Philippe Baucq à Etterbeek, elle tenait un magasin de tabac et cigares. En contact dès 1940 avec William Halot. Héberge Kowalski (A005) et Tomicki (A004), guidés chez elle via Georges Guillon ou via l'abbé Grandjean. Arrêtée le 01 mai 1942 par la Gestapo dans le coup de filet où est pris le bourgmestre Louis Schmidt et l'échevin des Travaux d'Etterbeek. Disparue à Ravensbrück en mars 1945 à l'âge de 59 ans.

LEGRAIN Marguerite Françoise Ghislaine épouse André QUINTARD 'Locus' Née à Mont-Saint-Guibert le 13 janvier 1908. Hébergement et recrutement pour Comète du 01 avril 44 (Auxilliaire ARA 2e Classe), 01 juillet 44 (Auxilliaire ARA 1e Classe). Recrutée par Marcel Van Buekenhout le 01 avril et contacts de Marguerite Goossens. Ils ont hébergé avant le 12 juillet 44 cinq aviateurs pour un total de 192 jours (Tom Reynolds, Clayton McLachlan, Roraback, John Brown et Bill Grosvenor) au 47 Rue Edgard Tinel à Anderlecht où ils tiennent une épicerie. Ils fournissent vivres, vêtements, chaussures et renseignent plusieurs lieux d'hébergement. Arrêtée le 17 juillet 44, torturée et son négoce pillé par des Allemands. Détenue en Belgique jusqu'au 03 septembre 44. Habitaient au 122 Rue de la Procession à Anderlecht.

le GRELLE Jacques, Chef du secteur Paris, 1943-jan.44, sous "Franco"


LIEGEOIS Elisabeth "Constance"



LUKASINSKAS Anne épouse MATISON 'Mme Anne, Mrs Ann' Née en Lithuanie le 14 août 1904. Domicile au 31a Rue Georges Raeymaekers à Schaerbeek. Au moins 9 aviateurs la déclarent travailler comme guide et pour obtenir de la nourriture / maisons / vêtements / livres. Elle connaît dans le monde de l'évasion : Marguerite Goossens-Haven (majorité des convoyages en commun), Anne Olmanst, Pierre Herman d'Arlon, Jules Perpette, Madeleine Bylo, Marie-Antoinette Pauwels, Mme De Greef, les Bossaert, Thérèse Mertens, Robert Peeters et son épouse. Elle convoie elle-même avec 'Peggy' Goossens les aviateurs : Norman Bell, James Brown, Glen Hufnail et James Ellis, Harry Shoffner et Thomas Mikulka, John Chernosky et Howard Sakarias, Walter Berry. Ne demande pas à être payée pour son travail et demande au BRAREA une machine à coudre sur son "questionnaire for helpers", après la libération.

MACA Henri 'Harry'.
Né en 1921. " Mission Marathon " de Rémy : Henri avait 19 ans en 1940, sa sœur Maria en avait 17 et ils habitaient Avenue du Val d'Or à Woluwe-Saint-Pierre. Henri commença par faire du renseignement pour le service LUC-MARC. Sa sœur tapait les messages à la machine. (Peut-être sont-il passé ensuite à ZERO?). Le jardin des Maca communiquait avec celui de Mr et Mme Van Tuykom qui s'occupaient de l'aide aux aviateurs. Monsieur Van Tuykom étant commissaire de police, il était sujet à des visites impromptues et il demanda à Henri de bien vouloir héberger des aviateurs. Le premier était un Anglais, William Gordon Bailey (A141). Les aviateurs entraient par l'habitation des Van Tuykom et en sortaient par celle des Maca ou vice et versa. En 1942, Henri s'est fiancé avec Andrée Blanpain. Elle servait de boîte aux lettres entre Henri Maca, Françoise Plessix (la mère de Nadine et de Michou) et Anne Brusselmans. Il devient hébergeur pour Gaston Matthys en fin janvier 44 à l'arrestation de son père et d'Elie Miroir. Henri Maca fut arrêté dans un café à Schaerbeek, le 27 mai 1944 mais il parvint à s'échapper, à Bourg-Léopold, du train qui devait l'emmener en Allemagne. Le Père Van Oostayen prit alors la place de Henri jusqu'à sa propre arrestation, le 25 juillet 1944. Marcel Van Buekenhout le remplaça jusqu'à sa propre arrestation le 1er août 1944. Après Marcel ('Marcus' pour Comète), ce fut Robert Baude, un réfractaire au travail en Allemagne qui prit la succession du groupe. Les aviateurs ont finalement été pris en charge par Simone Schreyen, Odette Gryspaert et Anne Brusselmans. Henri Maca est libéré en septembre 44 par les troupes britanniques.

MACA Marie 'Germaine'
Née en 1923. Hébergeuse Bruxelles (Avenue du Val d'Or à Woluwé-Saint-Pierre). Agent de Elie Miroir. Mme Van Tuykom (voisine) travaillait pour EVA et pour Comète. Quand "Michou" dut quitter la Belgique après les arrestations de janvier 44, elle demanda à Marie Maca de la remplacer pour guider les aviateurs et les héberger avec l'aide du Père Van Oostayen et de Elie Miroir et ils reprirent tous les "orphelins". Guide depuis octobre jusque le 23 janvier 44 quand elle reprend la section de Elie Miroir jusqu'au 01 février 44 : elle est brûlée et doit fuir en Suisse. Elle était désignée pour remplacer 'Michou', quand elle doit partir. Après l'arrestation de son frère en mai 44, les autres membres du groupe firent alors comprendre à Maria qu'il était temps pour elle de quitter la Belgique et elle partit se réfugier en Suisse.

MAES Eugène Agent direct de Roger Verhulst (B012) pour le service Escape de William Halot. Inspecteur de police de la commune d'Ixelles, domicilié au 36 Rue Vauhier à Ixelles. Il aide Tom Taylor et Louis Green, Havin et Bettley (ou Butley) et cherche à les faire évader. Il sera aidé par Georges Lechein, Meeus, Max Evrard et Mme Evrard de Portemine. Arrêté en août 1941.

MAGNEE Anne Josépine, épouse BRUSSELMANS
Née à Ayeneux le 03 avril 1905. Habitait 127 Chaussée d'Ixelles à Ixelles. Agent de PORTEMINE avec René Ponty. Elle ne fut jamais arrêtée. Elle travailla étroitement avec Aline "Michou" Dumon et plus tard avec sa mère Marie "Françoise" Plessix. Dès 1940, elle sert d'interprète pour les réfugiés de Dunkerke ; son influence est donc due à sa connaissance de l'anglais lors d'interrogatoires des aviateurs potentiels et le dépistage d'agents infiltrés. Elle héberge deux aviateurs en octobre 41 pendant un mois et les remet à Andrée Dumon, qui la recrute en juillet 42. Elle rassemble chez elle les aviateurs au départ, au dernier étage du 127 Chaussée d’Ixelles.
Elle fut coupée de Comète en août 42 après l'arrestation de Nadine. Elle reçoit dès fin 43 des fonds de la baronne Hankart-Solvay quand il était impossible de défrayer les hébergeurs d'EVA, qu'elle assiste. Elle reprend les activités de la ligne à partir de mars 44, avec des survivants des groupes Michou et Maca et relace la ligne en envoyant William Eddy (A269) avec Simone Gazet jusque Bordeaux. Elle reprend ainsi les survivants des anciennes sections et les subsidie en quatre groupes : Simone Schreyen, Fernand Verbeke et Marcel Van Buekenhout puis Robert Baude.
Elle se rallie alors la plupart des anciens hébergeurs et put payer EVA lors de la remise des aviateurs et une partie des dettes des Maca. Elle refuse une compensation tardive et tente de créer avec Aline Dumon ("Michou" est alors en France) une ligne Bruxelles-Paris mais n'a pas accès aux faux papiers de René Pirart, qui est le faussaire de Frédéric De Jongh depuis octobre 1940. Elle continue donc jusqu'à la libération en gardant des aviateurs à Bruxelles même et en refusant de les laisser partir dans les camps de Marathon. Elle amena elle-même à l'hôtel Métropole ± 100 aviateurs aidés. Elle a émigré aux USA et est devenue américaine en 1986 sous Ronald Reagan. Décédée en 1993. Sa fille a publié un livre sur ses activités : Yvonne Daley-Brusselmans, "Belgium Rendez-Vous 125 - Revisited", Sunflower University Press, Manhattan, Kansas, USA - 2001."

MARECHAL, Elsie


MARLAIR, Juliette


MATTHYS Gaston Charles Alix 'Camille, Gaston, Carmen, Christian, Christophe, 22 (Portemine)'
Né à Schaerbeek 13 septembre 1897. Domicilié au 37 Rue Charles Vanderstappen à Schaerbeek, chef de bureau à l'administration communale de Schaerbeek. Membre de ZERO (renseignement) depuis janvier 41 'indicatif 22, Roland'. Un de ses agents, René Ponty '22.04' assiste l'Anglais Norfolk avec Marie-Eugénie Jadoul. S'occupe pour EVA des aviateurs une fois "en planque" et identification à l'arrivée depuis août 43, (Charles Hoste organise l'hébergement).
Après l'affaire Minnich-Sarnow (novembre 43), Roovers (chef de PORTEMINE) et Yvon MICHIELS avaient débattu la chose et " repris en main " la sécurité de la ligne Comète. Gaston Matthys reprit contact avec Comète et lui remettait encore 16 aviateurs aviateurs le jour de leur départ pour assurer un cloisonnement plus sûr. C'est ainsi qu'il reprend son travail à EVA en voulant changer certaines "mauvaises" habitudes. Il abandonne EVA et succède à Yvon Michiels en mai 44. Il n'a rien à voir avec la fausse ligne KLM de l'agent de l'Abwehr Van Muylen, à laquelle Jean Portzenheim a malheureusement fait confiance.
Il ne peut reprendre contact avec Anne Brusselmans et doit évacuer à Paris tout en lançant les camps. Son adjoint est Yvonne Bienfait et il héberge avec Henri Maca. Henri Nys passera 15 aviateurs vers Paris. Il crée alors les lignes "à vélo" de Wavre à Spy pour alimenter les cams belges, puis une ligne en auto de Bruxelles à Namur. Devenu clandestin, il fournit encore 29 aviateurs pour les camps et quitte Bruxelles le 22 août 44 pour s'occuper du camp "de la Cornette-Bellevaux", aux ordres d'Albert Ancia. Le camp est délivré le 07 septembre 44. Il remet les aviateurs aux Américains le 08 et les conduit à Paris. Jamais arrêté.

MAYNE Eugène
Hébergeur pour "Escape" de William Halot. Né à Ixelles le14 octobre 1913. Domicilié 43 Rue Jean Van Volsem à Bruxelles. Pompier à la commune de Ixelles avec Georges Hoyez. Fils de Mme Mayné-Casterman. Recherché par la Gestapo depuis le 03 aout 1942, il prend le maquis jusqu'au 28 juillet 1943. Il veut alors rejoindre l'Anleterre mais est arrêté et déporté à Buchenwald et Belsen. Il avait été attiré dans la fausse ligne "Jackson" de l'Abwehr et de leur agent Prosper Dezitter. Libéré par les Américains, il est hospitalisé à Sulingen et y décède le 02 mai 1945 à l'âge de 31 ans.

MICHELLI Henri Pierre Georges 'Miche'
Né à Saint-Gilles un 01 mai. Il crée vers septembre 41 un réseau d'hébergement à Bruxelles avec le baron Donny. Adjoint en février 42, puis chef du secteur Bruxelles après Frédéric De Jongh. Domicilié au 1 Rue Stévin à Bruxelles et bureau au 53 Rue de la Loi comme centrale pour le réseau Beaver A et Comète. Arrêté par la GFP le 06 mai 1942 avec d'autres, dont Charles Morelle : Le groupe avait été infiltré par un agent allemand, Flore Dings (de son vrai nom Florence Giralt, épouse Dings). Elle était née à Barcelone de père espagnol et de mère néerlandaise, et était la maîtresse de Prosper Dezitter. Via Madame Roberts, Florence Giralt fut à même d'infiltrer le groupe. Le jour du départ de Marcel Lefèvre, le 6 mai 1942, Mme Roberts emmena avec elle 'Flore Dings' en visite chez Henri Michelli où une réunion devait être tenue, ce qui entraîna l'arrestation de tous, y compris de Charles Morelle et Gérard Waucquez (fiche B003), qui était revenu de Londres avec Van Hooff et Lefèvre. Heureusement pour lui, Frédéric De Jongh qui s'y cachait était parti pour Paris six jours plus tôt. Il est condamné à mort, grâcié et déporté à Dachau.

MICHIELS  Victor



MIROIR Elie  'Rio, Canard, Georges' (pour Comète)
42 Rue de Haerne à Etterbeek. Recruté par René-Pierre Pirart, il travaille alors avec la section "Ugeux-Dumon" et forme une sous-section "Miroir" de Comète. Il avait d'initiative créé une ligne depuis la Hollande par Anvers vers Bruxelles. Il fera beaucoup de photos pour les aviateurs au 63 Rue Général Bernheim à Etterbeek. Actif de juillet 43 à Janvier 44. Arrêté par la GFP le 23 janvier 1944 avec Paul Maca (le père de Henri)

MONNIER Jeanne Yvonne épouse DEPOURQUE 'Jeannot'
Agent de Henri Michelli et Jacques Donny au 51 Rue Dupont à Schaerbeek. Son mari s'est évadé en France non-occupée, et elle travaille comme traductrice pour les Allemands, elle a un fils qui vit avec elle. Son mari connaissait Deppé pour des raisons professionnelles et Arnold Deppé présente  Jeanne  Monnier à Dédée De Jongh qui la présente à Jacques Donny. Le baron Donny lui amène 5 premiers aviateurs dont les deux premiers viennent de Liège, et les deux suivants de chez Jeanne Pot. Il les conduits à la gare. Frédéric De Jongh en amène 5 et en reprend 6 en bas de la rue pour les emmener à la gare du Midi. Elle loge d'abord Langlois (C004) et Copley (C003), puis Allan Cowan (A003). Elle héberge ensuite John Ives (A006) et Albert Day (A010), Birk (A007) et Newton (A009), Hutton (A012), Angers et Collins (A026). Elle voit trois fois Jean Greindl qui reprend un uniforme et la défraye de 700 à 800 FB, mais est surtout en liaison avec lui via Elsie Maréchal, qui connait les De Jongh et Peggy Van Lier qui  connait bien Jean Greindl et Michelli. Elle reçoit au début de novembre 42 un aviateur de Liège (Griffith A077) amené par l'agent double Paul Hollemans. Donny survient et prend les "dispositions nécessaires" : Griffiths est emmené par Elsie Maréchal chez ses parents, avant leur arrestation.

MOORS Gertrude Maria Hubertina 'Irma, La fille du Moulin'
Née à Dilsen 16 septembre 1902. Chef de centre de rabattage à Dilsen, en Limbourg pour la ligne JAM. Elle organise une ligne évasion dans le Limbourg belge début 1942. Son demi-frère est en Angleterre avec Jean Nassen. Sa ligne commence à Venlo chez le curé Vullers et Mr Joostens, puis à Haelen chez Hendricks, à Ruhrmonde chez Dubnaen, à Neeritter chez Van de Vin, à Kessenich chez Florquin, puis chez elle à Dilsen (Au "Moulin Rouge", le moulin à vent de Dilsen). Une seconde ligne part de Venlo chez Vullers passe par Ruhrmond, Maastricht, Eysden où le passage de la frontière est réalisé par le comte de Liedekerke et Mr Smeets (5 ou 6 aviateurs, plutôt des agents brûlés néerlandais), le capitaine néerlandais Erkens les conduit à Liège chez la veuve Debatty-Tonka.
Gertrude Moors conduit les aviateurs à Liège au premier tram du matin. Ses 6 ou 7 premiers aviateurs vont chez Nassen qui les place à l'église St-Barthélémy, où le commissaire de police Louis Rademecker les reprend. Ensuite chez Adelin Dumoulin au 17, Place des Bons Enfants. Elle passe ainsi ± 20 aviateurs dont Naylor (A023), Mills (A021), Horsley (A018), King (A022), Baveystock (A020), Pack (A033), Fox (A048), Pearce (A042), Haydon (A046), Davies (A047), Pipkins (A063), Chaster, Barnes.
Elle travaille ensuite pour Lambert SPANOGHE et la section du Limbourg de Comète. Arrêtée le 18 juin 1943, suite aux arrestations de Paris du 07 juin et l'infiltration de Jacques Désoubrie, elle est morte à Ravensbrück le 05 mai 1945 à l'âge de 42 ans.

MORELLE Charles Maurice Pierre 'Jean, Charlie'
Né à Maizières-la-grande-Paroisse (Aube) le 20 janvier 1915. 41 Avenue du Sergent Cavins à Valenciennes. Sergent dans l'armée française (un régiment de Spahis), il est fait prisonnier et s'évade d'un camp en Allemagne (Silésie). Il aboutit  chez les Maréchal, Avenue Voltaire à Schaerbeek, amis de Dédée De Jongh qui lui fournit des faux papiers et
il sera guidé à Paris, en juin 1941 par Arnold Deppé.  Il avait promis à Dédée que si elle avait besoin de lui, il était à sa disposition et lors de son second passage, Arnold Deppé est arrêté et Dédée se retrouve à Valenciennes démunie. elle s'adresse à Charlie Morelle qui va lui servir  de liaison avec son père à Bruxelles où elle est brûlée. Elle demeure à Valenciennes et Charlie devient Guide international Comète Bruxelles-Paris dès septembre 41. Frère de Elvire Morelle et époux de Germaine Joly, qui sera tuée dans un bombardement à Cambrai. Agent P2 français le 15 juillet 41. Arrêté à Bruxelles le 06 mai 42, avec six aviateurs ou agents qu'il devait guider. Ce 06 mai 1942, Mme Roberts emmena avec elle Flore Dings (Florentine Giralt, la maîtresse de Prosper Dezitter) en visite chez Henri Michelli, où une réunion devait être tenue, ce qui entraîna l'arrestation de tous, y compris de Charles Morelle et Gérard Waucquez ("Brichamart", fiche B003) qui était revenu de Londres parachuté et Edouard Van Hoof et Marcel Thonus, deux agents belges qui devaient rentrer à Londres. Après l'arrestation de son mari, Renée (Germaine) sa femme, est descendue aux pieds des Pyrénées avec ses deux très jeunes enfants Chantal et René où elle profite de la protection de Max Roger qui est très proche d'elle et de Jean-François Nothomb et se rapproche de sa belle soeur Elvire. Elle décide finalement de partir en Grande-Bretagne avec ses enfants qui parlent trop (raconte Janine De Greef), le petit racontant partout qu'il a deux Papa, par exemple !! Renée remonte à Valenciennes pour dire au revoir à ses parents et son train est bombardé à Cambrai. Les enfants restent habiter à la Rue Maurice Pierre à Bidart (64 Pyrénées Atlantiques) avec leur Tante Elvire à la fin de la guerre. Ils seront ensuite pris en charge par les Forces Alliées (d'Albert Lake) qui les placeront dans une institution où ils pourront profiter une instruction catholique de bon niveau, sous la protection attentive de leurs grands parents Joly, à Paris, trop âgés pour s'en occuper eux-mêmes..
Mort à Dachau le 18 mai 1945 à l'âge de 30 ans.

MORELLE Elvire 'Irène'
Née à Bar-sur-Seine (Aube) le 26 août 1908.
Agent P2 français le 15 juillet 41. Guide internationale Comète dès novembre 1941. Sœur de Charles Morelle.  D'abord guide de Bruxelles à Valencienne, elle devait aussi servir de guide entre Bayonne et Bilbao, mais se brisa la jambe lors d'un premier passage vers l'Espagne. Elle se cacha à San Sebastian chez Frederico Aracama et revint après deux ou trois mois en France (vers mai 42). Après l'arrestation de son frère, elle déménagera à Paris au 10 rue Oudinot chez Aimable Fouquerel (où logent souvent Andrée De Jongh et Jeanine De Greef lors de leurs séjours à Paris. Arrêtée le 20 novembre 1942, déportée et rapatriée en France le 30 avril 45.  Célibataire, elle demeure à la Rue Maurice Pierre à Bidart (Pyrénées Atlantiques).

NYS Henri Jean
Né à Fayt-lez-Seneffe le 17 février 1903 et décédé le 22 septembre 1964 à Schaerbeek. Domicile au 15 Rue Joseph Brand à Schaerbeeek. Passeur de PORTEMINE puis de ZERO. Il s'est occupé de ± 360 aviateurs, prisonniers, réfractaires, résistants. Présenté à Gaston MATTHYS par Yvon MICHIELS, qui l'avait engagé comme chef-guide. Il avait engagé Jacques BOLLE, Félix BECQUEVORT et Angèle LENDERS. Il était en rapport avec Raoul HENKARD de Gand et "Max" BOURDILLOUD de Bruxelles. Il crée une ligne de Bruxelles à Paris par Leers avec des complicités. Il y fait passer 15 aviateurs pour Gaston Matthys du 18 avril au 29 mai 44 avec ses guides en quatre voyages, mais devra abandonner cette voie suite aux passages de frontière trop hasardeux. Il organise avec Marcel DAELEMANS une ligne Bruxelles-Beffe via Malonne, non exploitée.
Il crée le relais cycliste de Spy avec "Max" BOURDILLOT entre Bruxelles et Nil-Saint-Vincent et Léon GEORGE entre Nil et Spy. Animateur des voyages entre Bruxelles et Namur du 19 juin à septembre 1944. Il inspecte à moto les camps en Ardennes du 11 au 19 juillet et du 07 au 11 août 44. Il amène à Paris les aviateurs de Behan avec Raoul Henkard et Yvonne Bienfait.

PALMERS Hélène Epouse Paul Schoenmaeckers,
agent occasionnel de Olympe Doby pour FELIX.

PENS Jacques, fiancé de Laure Vienne.
Docteur en sciences physiques et chimiques, né à Charleroi le 25 mars 1909. Domicilié au 2 Rue Belliard à Bruxelles. Il est radio-amateur depuis l'avant-guerre. Louisa Deloge montre à Jacques Pens et Laure Vienne les Anglais Grieg et Cowan (A002) en juillet 41, date de son recrutement à Portemine. Pens est en relation avec Strens, Toussaint et Guillon. Il est arrêté le 03 décembre 1941 par la GFP, déporté le 25 juillet 42 et condamné pour espionnage les 08 et 11 juin 43 par le Sondegericht d'Essen à 3 ans de réclusion. Non rentré de captivité.

PHAL Fernande épouse Robert ONIMUS 'Mme Francoise, Rosa, The (Little) Lady in Black'
Née à Charenton-le-Pont (Seine) le 09 octobre 1899. Chef d'un module d'hébergement à Paris juillet 43. Elle fournit un maximum d'habits à Jacques le Grelle. CM3 P2 de juin 43 à 18 janvier 44. Comète le 01 juillet 43. Arrêtée le 18 janvier 1944 et déportée avec Odile Verhulst le 13 mai 44 à Ravensbrück, elles sont restées au bloc 31 jusque janvier ou février 45. Gazée le 23/24 avril 1945 à Ravensbruck à 45 Ans. Elle avait changé volontairement d'identité avec une autre prisonnière et mère de famille nombreuse qui devait être exécutée ce jour. Habitait 84, Rue des Rondeaux, Paris XXe, au coin de l'avenue Gambetta et cimetière du père Lachaise.Liste des membres de son groupe : Mr et Mme Verhulst-Vandeputte, Verhulst-Lami, Mr et Mme Schrader G., Mr et Mme Touquet R., Hausherr Camille, Mr et Mme Lemarignies, Mr et Mme Malot E., Mr et Mme Paillard L., Mr et Mme Henet, Mr Salaün Robert, Mr et Mme Maudin.

PORTZENHEIM Jean 'Hubert, guy, Delpierre, 1897 (Portemine)'
Entré à EVA en décembre 43 et prend en charge une des deux parties (très cloisonnées) de l'hébergement des aviateurs depuis "l'incident Sarnow-Minnich". Né à Liège le 26 mars 1897, représentant de fabriques ; il réside à Jette, au 145 Boulevard de Smet de Naeyer. Il rend des visites hebdomadaires aux aviateurs comme Gaston Matthys, l'autre dirigeant hébergeur.
Devant l'engorgement au début 1944, il décide d'acheminer les pilotes regroupés chez lui vers "la fausse ligne KLM" qui lui semble plus fluide que Comète à cette époque (créée par l'Abwehrstelle d'Anvers et son agent René VAN MUYLEM, alias "Donald", alias "Robert" et qui a intercepté 175 aviateurs alliés dans les groupes de résistance qu'il infiltrait. Responsable de la mort en captivité de plus de 100 Belges, VAN MUYLEM fut fusillé à Anvers le 29 mai 1948) proposée par Marcel Daelemans. Les pilotes d'EVA qui y seront acheminés du 11 février au 16 avril 44 seront tous arrêtés par la GFP. Il ne pouvait le savoir à l'avance. Après la dissolution d'EVA, il poursuit la résistance au sein du FI (Front de l'Indépendance).

POT épouse WOLF Jeanne
Hébergeur pendant plusieurs mois (MacCubbin, Conwall, Conville, Kowalski et Tomicki) au service "Escape" de William Halot. Domiciliée 10 Rue Mercelis à Bruxelles. Subit un sérieux choc nerveux qui la rendit aveugle quand la GFP fouilla sa rue Mercelis pour des caches d'aviateurs. Relâchée faute de preuve, elle a encore hébergé des Anglais et Américains malgré sa cécité en 1943-1944 (Rice, Covington, ...).

QUINTART Andrée 'Nelly'
Participe au service "Escape" de William Halot. Etait domiciliée au 13 Rue Marie-Thérèse, puis au 14 Rue Rossini. Elle a hébergé un soldat écossais nommé John Brown.

RADEMECKER Louis Joseph Hubert
(dossier 003.266.022) Né à Liège le 16 février 1895. En fin 1940, le commissaire de police liégeois Louis Rademecker, domicilié au 49 Rue Auguste Donnay à Liège, est agent du 2e Bureau français (son épouse Maria Demarthe est Française). Ancien membre de la Sûreté Militaire belge de l'armée d'occupation en 1918, il contacte le major Paul Balteau, un ami, et forment une section de renseignement pour le réseau LUC-MARC (Cdt Renkin). Denis Nassen a un fils en Angleterre avec le demi-frère de Gertrude Moors de Dilsen. Rademecker et Paul Balteau organisent les séjours à Liège et l'évacuation vers la France pour des Français évadés, des Hollandais et Belges brûlés. Renkin fournit des fonds de LUC-MARC durant l'été 42.
Rademecker et Balteau consuisent les aviateurs à leurs refuges respectifs (Melles Jenny et Mathilde Ritschdorff au 30 Rue de Waroux, Mr Kooren au 34 Rue de Waroux, Mr Ghaye au 4 Rue Général Bertrand, Vve Debatty-Tonka, Mme Derenne-Lamasière au 4 Place Reine Astrid à Rocour). Ensuite, la réception se fait chez Adelin Dumoulin et Jeanne Renkin au 17 Place des Bons Enfants). Mme Docteur-Lindemann (une Américaine) les interroge. Le Dr Colmant les soigne. Clara Quanten leur amène du Luxembourg Griffiths (A077), Ledford (A066) et Joyce (A70). La ligne Erkens-Liedekerke remet à la veuve Debatty-Tonka 5 ou 6 aviateurs. Freberg (A068), Hart et Mellor (A069) sont recueillis localement.
Les premiers aviateurs sont évacués par Heer-sur-Meuse ou Heer-Agimont (comme les évadés Français) à Alphonse Bomaerts, exploitant du cinéma Roxy à Givet, qui les passe à Sedan, puis Nancy, Besançon et Salins-les-Bains où ils franchissent la ligne de démarcation avec le passeur Marcel Jacob, et enfin au consulat américain de Lyon ou à l'archevêché. Pas de chiffres exacts d'aviateurs ainsi passés.
Fin mai 42, Louis Demeester (courrier pour MARC) les convoie (8 à 10 dont Baveystock (A020), Horsley (A018), King (A022), Mills (A021) et Naylor (A023) à Bruxelles chez De Groeve, 773 Chaussée de Gand qui passe au service CHAUDOIR. Il les recevait à la gare de Ans par Renkin. Mme Thérèse Grandjean 'Monique' les conduit aussi parfois chez De Groeve dont Davies (A047), Fox (A048), Freberg (A068), Haydon (A046), Joyce (A070), Ledford (A066), Mellor (A069), Pack (A033), Pearce (A042), Pipkin (A063). Après l'arrestation de Mme De Groeve, elle les conduit chez le Dr Goethals de Bruxelles, dont Griffiths (A077). Trois officiers anglais évadés d'Allemagne sont remis par les demoiselles Ritschdorff au Boulevard Général Jacques le 10 octobre 42 : Fuller (A073), Coombe-Tenant (A074) et Arkwright (A075). C'est ainsi que tous ces aviateurs passent par Comète.
Rademecker est arrêté le 06 décembre 42, et fusillé à la citadelle de Liège le 14 mars 43. Résistant armé (OMBR) et par la presse clandestine (Libre Belgique et La Vérité), Lieutenant ARA.

RAISON Thérèse Monique Guillemine, épouse GRANDJEAN 'Monique, VNH 16, Louise Renard, Joséphine Uilin, Louise Leponse, Paulette Querry'
Née à Tilff le 13 décembre 1895, sa famille déménage à Liège en 1901. Elle épouse Marcel Grandjean, un officier belge, le 22 novembre 1921 et demeure en Allemagne avec les troupes d'occupation jusqu'en 1929. Domicile au 15 Rue d'Amercoeur à Liège.
Son mari est capturé en fin mai 40 et doit ravailler à Hasselt, où sa femme peut le rejoindre. Il est libéré pour motifs de santé en février 41. Lé 27 février 41, il quitte Liège pour Bruxelles en vue de rejoindre l'Angleterre avec d'autres officiers dont Jules Roovers, époux de la sœur de Thérèse Raison. Le groupe est arrêté à Lille après 3 jours. Marcel Grandjean est condamné à Bruxelles à 5 ans de travaux forcés. Elle apprend lors de ses visites à Saint-Gilles que son évasion était organisée par Arthur Renkin, ex-officier qui tenait un réseau d'évasion. En avril 42, elle reçoit la visite de Fernand Jamar, un sous-officier de son mari travaillant à Azote, usine chimique. En mai 42, Raison est boîte-aux-lettres entre Renkin (VNH15) et ses agents et devient agent de LUC (Pierre Depreter 'Victor, VN5') comme VNH 16. Un opérateur W/T transmet une ou deux fois par semaine depuis sa résidence à Méry, près de Tilff.
En août 42, elle accompagne deux PG de Liège à Bruxelles, où ils rejoindront Londres par LUC et les De Groeve au 770 [773] Chaussée de Gand. Elle accompagne ensuite des aviateurs et des Belges et Français en fuite. A la fin août 42, Renkin lui demande d'accompagner deux Néerlandais à Paris (ce que Depreter refuse) et lui demande d'abriter un couple juif de Rotterdam à Méry, auxquels il extorque ± 600.000 FB et qui sont arrêtés à Hony. LUC est démantelé et Mme De Groeve arrêtée le 09 octobre 42. Renkin fut suspecté de les avoir dénoncés et travaille entretemps pour BOUCLE (Mr Krott de Verviers).
Le 18 octobre, Raison et Renkin travaillent pour le réseau BOUCLE. Elle se sépare de Renkin et travaille via Adoons, vicaire de Halleur, qui a fuit en Angleterre en février 43 pour échapper à son arrestation. Tous ses agents sont lâchés. Elle travaille alors pour ZERO par Mr Louis.
Elle guide deux aviateurs chez le Dr Goethals à Bruxelles (qui travaille pour la ligne VALENTIN). Goethals lui demande de remettre dorénavant les pilotes à un autre homme. Elle le rencontre et reçoit le téléphone (48.51.19) d'une Annie Laal (Florence Giralt ?), 7 Rue Paul Seghers à Bruxelles, pour prévenir d'autres arrivées. Elle reçoit la visite bi-hebdomadaire de cet homme (Capt Willy) et lui remet d'autres aviateurs de Fabri et Deprez de Herstal (ZERO). Elle est prévenue par eux que les aviateurs ne sont pas arrivés et que 'Willy' est suspecté d'être un agent allemand de l'Abwehr (Il se pourrait que ce soit Paul HOLEMANS, un V-Mann de l'Abwehr). Mais le Dr Goethals la rassure et elle continue à fournir des pilotes.
En fin juillet, le service ZERO lui montre une liste de Londres qui fait figurer Willy Jackson (en fait, Prosper Dezitter) et Thérèse Raison comme son agent. Elle reçoit la consigne de continuer le contact sans fournir d'aviateurs. En août, elle accompagne Dezitter avec deux aviateurs en voiture à Bruxelles, puis se rétracte et dit que c'est en juillet.
En fin septembre, elle va vivre chez Mr Voetweck à Hony pendant quinze jours. Elle va ensuite chez les De Groeve où elle s'installe avec Mme Cambresier. Elle nie tout contact ultérieur avec Dezitter. Elle fut donc guide Liège-Bruxelles pour JAM qui allait chez Mme De Groeve, puis chez le Dr Goethals. Elle fut par la suite considérée comme "mauvaise ligne", car elle était rentrée en contact avec Prosper Dezitter (alias Capt Jackson) et lui avait remis MINGAY, HUBBS et WARD le 09 ou 10 juin 43 : Ils furent arrêtés à Bordeaux avec le fils de leur logeur Parisis de Verviers. Arrêtée par les autorités belges le 17 novembre 1944 et interrogée puis transférée le 07 février 45 au 301 CIC Detachment. Elle sera libérée une fois sa bonne foi prouvée.

RANDOUR Victor (dossier ARA Portemine et 003.235.152) Né à Quaregnon le 09 juin 1897. Déporté en 14-18. Ingénieur tchnicien chez Evence Coppée 103 Boulevard de Waterloo. Résistant armé aux Affranchis le 22 septembre 42, lieutenant-colonel de la résistance. Recrute membres, diffuse presse clandestine, procure des faux papiers, aide et héberge des aviateurs, convoie des aviateurs, renseignements, sabotages, avertit les réfractaires et fait disparaître des fiches de la Werbestelle. Il fut aussi recruté dans le renseignement (Zero) comme indicateur et l'évasion (Portemine) par Louisa Deloge en juin 1941. Domicilié 147 Rue du Croissant à Forest. Remettait des renseignements à Portemine (L. Deloge, qui les remettait à François Strens) pendant cinq mois. Du 15 février au 15 septembre 41 et du 15 jnvier 42 au 03 septembre 44, il participe à la presse clandestine (Libre Belgique, Légion Noire et L'Union des Belges).

REYNOLDS William
Hébergeur agent du service ESCAPE de William Halot. Maître d'hôtel de nationalité anglaise (c'est un vétéran de 14-18), dont l'épouse est cuisinière. Arrêté sur aveux de Mme Pearl Engels. Condamné à Bonn en 43. Exécuté à Brandeburg le 24/01/1944 à l'âge de 53 ans.

RITSCHDORFF Jenny et Mathilde
(dossier 003.266.339 et 340). Ces deux soeurs sont nées respectivement à Tilff le 06 septembre 1894 pour Jenny Marie Rosalie et le 26 novembre 1889 pour Mathilde Virgile Théodore. Hébergeuses JAM pour le commissaire de police Louis Rademecker au 30 Rue de Waroux à Liège, où elles logent au moins treize aviateurs en fuite de Comète. Auxiliaires ARA de 1e Classe.

ROBILIART Herman
Il confirme à William Halot les soldats en forêt de Soignes et incite à contacter Londres. Administrateur délégué de l'UNion Minière du Haut-Katanga, domicilié 16 Avenue du Congo à Bruxelles.

ROUSSEAU Amédée
Agent de "escape" pour William Halot, domicilié au 153 Rue de Haerne à Bruxelles. Fut un des premiers hébergeurs dès 1940. Un grave accident de roulage a interrompu ses services durant l'hiver 40-41.

ROUSSEAU Roger
Aussi agent pour William Halot dans "escape" et domicilié au 153 Rue de Haerne. Il avait environ 12 ans quand il transportait discrètement des colis.

RUMPH M
Domicilié au 72 Rue Joseph Bens, fournit de l'argent pour le service "Escape" de William Halot.

RUSCART Urbain agent de change.

SAN VICENTE ARRIETA Ambrosio
Né à Vitoria (Espagne) le 18 décembre 1902. Membre de l'Araba Buru Batzar (conseil du parti nationaliste basque) depuis 1933. Célibataire au 7 Rue Salagoïty à Saint-Jean-de-Luz. Réfugié basque du groupe de Alejandro Elizalde. Compagnon de Marïtxu Anatol. Hébergeur à Saint-Jean-de-Luz dès le 06 juin 42 (la plupart des mots de remerciement d'aviateurs passés viennent d'une copie d'un carnet qu'il tenait chez lui. Andrée De Jongh lui faisait confiance jusqu'à voir un de ses contrebandiers sortir de la Kommandantur de Bayonne, la servante de cet homme était l'amie du valet de la ferme à Urrugne (Juan Manuel Larburu). Au second étage où logent les aviateurs vivait la maîtresse d'un officier nazi et un agent de Gestapo occupait le rez-de-chaussée. Andrée De Jongh refuse de se servir encore de cet appartement, acceptant le change au taux officiel pour laisser des bénéfices substantiels au groupe luzien. Tante Go leur reproche aussi de vivre au-desus de leurs moyens et risquer d'attirer l'attention. Agent P2 français le 17 juin 43 et arrêté le 14 juillet 43 (lendemain d'Elizalde). Rapatrié 04 juin 45. Son arrestation fait suite à la liste des Basques "rouges" remise à Berlin par Madrid.

SCHOENMAECKERS Jean
Agent occasionnel de Olympe Doby à Rekem, époux de Marguerite De Bissy et fils de Paul. Arrêtés le 26 novembre 43

SCHOENMAECKERS Michel
Agent direct de Olympe Doby pour FELIX du 26 octobre à son arrestation le 26 novembre 43. Mort à Sonnenburg le 15 septembre 1944 à 24 ans.

SCHOENMAECKERS Paul
Convoyeur FELIX de Olympe Doby à Rekem, du 26 octobre à son arrestation le 26 novembre 43. Mort à Oberitz (CZ) le 21 avril 1945 à l'âge de 58 ans. Mari de Hélène Palmers.

SCHREYEN Victor Marie Liévin 'Victor', époux de BRUYNINX Regina
(dossier OO/41034) Né le 22 août 1916 à Schaerbeek. Sous-lieutenant de réserve au 16e Régiment de Ligne et comptable. Domicilié au 26 rue Fontaine d'Amour à Schaerbeek (tel 16.04.97). Résistant armé au MNB, recruté par Ferdinand Herdt, du 01 août 43 au 31 décembre 44, adjoint au chef de la 6e Brigade de Bruxelles. Agent du réseau de renseignements militaires MARC en mai 43, il travaille à la section Maca depuis novembre 43. En général, les aviateurs étaient reçus de Henri Maca et remis à Anne Brusselmans. Va souvent en province pour chercher des évadés dans divers groupes de résistants (Mme ne se souvient que de Gondregnies). A hébergé Henri Maca. Arrêté le 01 juin 1944 à son domicile suite à l'interrogatoire d'Henri Macca, par la Gestapo du 347 Avenue Louise. Sa mère s'occupe alors du ralliement des aviateurs. Il est détenu à Saint-Gilles jusqu'au 08 août 44 et déporté. Mort à Buchenwald entre le 26 mars et le 11 avril 45. Lieutenant ARA.

SCHREYEN Simone Marie 'Simone'
(dossier 003.267.053) Sœur de Victor Schreyen. Née à Schaerbeek le 09 juillet 1920. Domiciliée au 195 Rue Josaphat à Bruxelles. Régente en professionnelle et sténodactylo. Section Maca puis Brusselmans. Après l'arrestation d'Henri Maca en mai 44, 'Parrain' lui rembourse une partie des dettes de la période Maca via Anne Brusselmans, qui s'en occupe après et règle certains arriérés, en autre pour ceux de Waterloo. Elle travaille beaucoup avec Marcel Van Buekenhout mais a aussi des contacts avec divers groupes de résistance, comme "les Insoumis", le "Front de l'Indépendance", etc. Elle est arrêtée le 01 juin 1944 et libérée le 09 juillet 1944 (date de son anniversaire). Sa mère s'occupe du ralliement des aviateurs. 40 Aviateurs attribués à Comète sont aidés par son groupe d'hébergement : Gottlieb, Grosvenor, Higgins, Torok, Howard, Loveland, Bell, Mikulka, Thurmeier, Babcock, Pencek, MacLachlan, Reynolds, Hertsch, Meredith, Rosati, Paolantonio, Hufnail, Ellis, Hollar, Willis, Sherling, Roraback, Mitchie, Mattson, Morrison , Gilcrease, Horn, Allen, Taylor Ed., Frantz, Francis, Price, de Belfort, Burton, Barzeele, Hutchinson, Streett, Dingledine, Smith G. (40 aviateurs). Auxilliaire ARA de 1e classe et Helper grade 5.

SCHRIEEK Claire Florentine Joséphine Alice epouse DE VEUSTER
Du groupe d'Henri NYS. Née le 01 mars 1901. Domiciliée à Bruxelles, Rue Froebel 14. Présentée en février 44 par Maurice Van Hemelryck de Eva, agent à Hal EVA-PORTEMINE qui avait déjà procuré un aviateur à Henri Nys. A hébergé un pilote "Martin" quelques jours. Elle en logera 17 de février à août 44, parfois 3 ou 4 en même temps. Elle a fait quelques convoyages. Elle procura plusieurs aviateurs de Mons, Hal et Leeuw-St-Pierre. Elle indiqua le maquis de Bomal-sur-Ourthe.

SCHUTTERS Victor Joseph 'Victor', époux Delphine PEVERNAGIE
Né à Laeken le 20 avril 1909. Section "MACA". Convoyeur automobile des aviateurs habitant au 156 Rue du Heysel à Laeken. Contremaître à la SNCB au 100 Avenue du Port. Milicien 1929 mobilisé en mai 40 au 10e de Ligne et rentré en Belgique le 01 juin 40. Résistant armé recruté au groupe ATHOS par Ernest Marchal le 01 août 42, il convoie des armes et des réfractaires. La nuit du 07 au 08 juin 44, participe à l'enlèvement de 10.000 fiches de collaborateurs dans le bureau allemand "Gebührnisstelle beim Militärbefehlshaber in Belgien und Nord Frankreich" (bureau de comptabilité et des soldes près le Commandement militaire pour la Belgique et le Nord de la France) situé au 3 Rue de Namur à Bruxelles. Le 05 novembre 42, il est également recruté par Henri Lestarquy au MNB pour des sabotages ferroviaires. En fin 42, il est aussi recruté par Léonard Verhuysse du réseau FERRAND pour convoyage d'agents, d'armes et de matériel.
Il est recruté par Marcel Van Buekenhout et pour Anne Brusselmans et Henri Maca en février 44 pour acheminer les aviateurs et les ravitailler, principalement via Victor Schreyen, Aurore Nélis, Robert Janssens, Marguerite Quintard, Jeanne Claes et Mme Guyaux. Il va rechercher le 01 août 44 (arrestation de Van Buekenhout) à Westmalle les trois aviateurs Abromowitz, Bonitz et Nance chez Jules Grootjans au 86 Antwerpsesteenweg à Turnhout et les remet à Fernand Verbeek, au 31 Rue Karel Boogaerts à Laeken. Quelques jours auparavant, ces aviateurs avaient été hébergés par Pierre Cools, au 1 Korte Winkelstraat à Anvers. Pierre Cools mentionne dans son "questionnaire for helpers" qu’il avait demandé à André Rosseeuw de les déplacer après en avoir reçu l’ordre de Mlle Delbeke. Sachant qu’André Rosseeuw travaillait avec René Van Muylem, le traître qui dirigeait la fausse ligne d’évasion KLM, que Pierre Cools fut arrêté le 22 juillet 1944, que Mlle Delbeke le fut le 25 juillet 1944 et qu’André Rosseeuw lui-même fut arrêté le 29 juillet 1944, Bonitz, Abromowitz et Nance risquaient sans doute fort de se faire arrêter à leur tour. Recherché par la Gestapo, il passe alors à la clandestinité, se cachant chez des tantes, Rue de l'Hermitage à Ixelles, ouis à Bohan-sur-Semois chez Fernand Catiaux. Auxilliaire de 2e classe ARA 01 mars 44 et de 1e classe le 01 août 44.

SPILLIAERT Prosper Maurice 'Marcel, 415/4 (Portemine)'
Agent important de EVA, domicilié au 394 Chaussée d'Anvers à Bruxelles. Né à Montigny-sur-Sambre le 29 août 1911, ce commerçant en poisson sert de refuge central à l'arrivée des aviateurs, de juillet 1943 jusqu'à à la fin pour EVA : interrogatoires, photos, habillement et première nuitée. Il fait aussi du convoyage et autres activités. Il est aussi résistant aux FI depuis mi-41.

SPREUMONT Melle 'Rose d'avril' Agent d'EVA aux débuts. Elle s'occupe d'identification au centre d'acceuil chez Prosper Spilliaert avec Paul Hellemans de juillet à septembre 43. Domiciliée au 49 Avenue Rogier à Schaerbeek. Emile Thirion indique un(e) TILLEU à cette même adresse (dans une déclaration en 1946), dans le cadre de plusieurs hébergement en mi-1944.

STASSART, Amanda "Diane"


STRENS Clara Maria Anna
(dossier ARA Portemine) Agent de LEOPOLD-VINDICTIVE et portemine (ZERO) recrutée par son frère Frans depuis août 1940, célibataire sans profession parlant français, flamand, allemand. Née à Forest le 08 août 1904. Domiciliée à Saint-Gilles, 49 Chaussée de Charleroi. Sert de courier entre son frère et Mr Meeus et Mme Ausseloos où elle cherche le courrier. Arrêtée le 05 novembre 1941 pour avoir aidé des Anglais et poursuivi le travail de son frère arrêté. Déportée de ST-Gilles, détenue et condamnée à Essen par le Sondergericht le 11 août 41, elle passe par Ravensbrück et Mauthausen. Libérée le 29 avril 45, elle revient en Belgique le 08 mai 45 mais mourut d'un cancer peu après sa libération.

STRENS Frans ou François
(dossier ARA Portemine) Domicilié 49 Chaussée de Charleroi à Saint-Gilles. Agent de Portemine. Recevait des renseignements de Louisa Deloge. Entrepreneur de pompes funèbres, dont la femme et le fils avaient regagné l'Angleterre au début de la guerre. Disparu à Sonnenburg après son arrestation en 1941 à l'âge de 40 ans.

SUGG Jean-Baptiste Agent de Escape pour william Halot. Domicilié au 22 Avenue Palmerston, il était directeur commercial des Sociétés de Gelatines Hasselt & Vilvoorde & Hyon et fournit des timbres et du ravitaillement pour les aviateurs. A aussi hébergé des Belges clandestins. Cité par Mme Pearl Engels, il est déporté. Mort à Kuselitz le 05 mai 1945 à l'âge de 47 ans (lors d'un transport de Buchenwald à Theresienstadt ?)

TOUQUET Raoul Lucien Léon Né à Loos-lez-Lille (Nord) le 14 juillet 1902. Hébergeur Onimus-Phal depuis le 30 septembre 43, P2 le 28 février et arrêté le 28 mars 44. Rapatrié le 08 juin 45. Marié sans enfant au 16 Rue Henri Tariel à Issy-les-Moulineaux (Hauts de Seine).

TOUSSAINT Emile Louis Né le 16 janvier 1914 à Schaerbeek, fils d'un exportateur américain. Domicilié 104 Chaussée de Vleurgat à Ixelles avec sa mère, était un artiste-peintre et aventurier de nationalité américaine qui avait été pour s'engager en Finlande en janvier 41 durant la guerre russo-finlandaise. Associé au Dr Derscheid, il avait voyagé au sud de la France pour repérer une ligne d'évasion et était revenu, mission accomplie, mais la ligne qu'il avait établie ne pu jamais être utilisée. Arrêté le 14 décembre 41. En rapport avec les réseaux MARC et LEOPOLD-VINDICTIVE. Condamné le 11 juin 43 à quatre ans de réclusion. Mort en camps en juillet 44.

VAN BUEKENHOUT Marcel Jean Emile 'Marcus, Marcel de Laeken'
(Dossier 002.476.783) Né à Schaerbeek le 31 août 1908. Epoux de Léna Baldinger née le 30 novembre 1906 à Neuenhof (Suisse). Domicilié au 226 Boulevard Emile Bockstael à Laeken. Policier à Laeken. Milicien 1929 aux troupes de Transmission matricule 209/2095, il est mobilisé et suit son unité en France le 13 mai 40, d'où il rentre le 23 juillet 1940. Résistant aux Milices Patriotiques du FI : L4 (transport de vivres et munitions, enlèvement de fiches de collaborateurs) recruté par Pierre Vanderkelen et Mr Coomans. Résistant par la Presse Clandestine pour le "Front", "La Libre Belgique", "Libération", "Résistance" et du "Faux Soir" de décembre 42 au 01 août 44. Agent du réseau ATHOS (vol de 10.000 fiches de traîtres le 07 juin 44 avec son chef de service, Mr Silance, dans un bureau de police au 3 Rue de Namur à Bruxelles et incendie des lieux) et recruté en décembre 43 par la section "Maca" (Comète) pour héberger trois aviateurs ce même mois. En février 44, il crée une section d'hébergement pour Henri Maca et Victor Schreyen, qui lui fournissent 31 aviateurs évadés jusqu'au 01 juin 1944 puis recruté par Mr Leborgne pour EVA le 03 mai 44 et travaille donc pour "Anne Brusselmans" (un de ses quatre chefs hébergeurs avec Simone Schreyen) depuis l'arrestation d'Henri Maca en mai 44. Arrêté le 10 août 1944 par la GFP Luft suite à l'arrestation de Grosvernor (C024) et Brown (C019) qu'il a hebergés 16 jours du 03 au 18 juin 44. Il est libéré en gare de Petite-Île le 03 septembre (train fantôme). Il s'engage aux MP le 20 avril 1945, jusqu'au 21 mai 1946. Ses convoyages d'aviateurs se font principalement grâce aux véhicule de la SNCB conduits par Victor Schutters. Arrêté le 01 août 1944 suite à l'arrestation de William Grosvernor (C024) et John Brown (E&E 1963, C019). Lui et son épouse sont emmenés au n° 1 du Boulevard Brand Whitlock pour y être interrogés. Il est libéré en gare de Petite-Île le 03 septembre (train fantôme). Il s'engage aux MP le 20 avril 1945 (3 Coy, Traffic Control CMP), jusqu'au 21 mai 1946. Adjudant ARA. Décédé accidentellement en Suisse le 11 janvier 1951.

VANDENHOVE Jean Francois Philippe
(dossier 003.269.061) Hébergeur du service ESCAPE initial de William Halot. Libraire domicilié 66 Rue de Washington à Bruxelles. L'homme qui avait caché tant (environ 50) de soldats et d'aviateurs dans son magasin de tabac à Bruxelles en refusant toute aide pécuniaire. Grâce à l'argent du SOE qui arrive via Jean Cassart (fiche B067), il se verra régler son loyer. Arrêté le 05 octobre 1941 avec Langlois (C004) et Coppley (C003). Après un procès à Essen, Vandenhove fut maltraité et si cruellement torturé que ses compagnons de captivité durent l'emporter et il ne survécut que quelques jours. Mort à Essen le 05 août 1943 le lendemain de sa condamnation à mort, à l'âge de 42 ans. Adjudant ARA.

VANDEPUTTE Odile Mélanie épouse Albert VERHULST Née à Wattrelos (Nord) le 10 mars 1881. Hébergeuse longue durée Comète juilet 43. Agent P2 18 décembre 43. Arrêtée chez elle au 7 Rue du Cher à Paris XXe (Place Gambetta) le 18 janvier 44 à 0330 Hr avec un aviateur, peu après Fernande Onimus. Elles furent déportées le 13 mai 44 pour Ravensbrück et sont restées ensemble au bloc 31 jusque janvier ou février 45. Décédée à Ravensbrück le 20 fevrier1945 à l'âge de 63 ans. Mariée 1 enfant au 151 Boulevard Davout Paris XXe.

VANDERHOEFT Roger
Service Escape de William Halot. Domicilié au 116 Avenue des Nations à Bruxelles. Assurait des déplacements d'aviateurs et leur ravitaillement travaillait pour Mme Hallet dite 'Mme de Genève'. Arrêté en 44 pour une émission de radio faite depuis son domicile. Laisse une veuve de nationalité anglaise et deux enfants de 12 et 14 ans en mourrant au camp de Ehlrich.

VAN ELEGHEM Fernand A.A.L. 'Fernand'
Agent EVA détaché de Portemine. Domicilié au 13-15 Avenue des Celtes à Etterbeek. Photographie et faux papiers. Allait photographier au centre d'accueil chez Prosper Spilliaert de juillet à novembre 43. Il fabriquait également des sceaux.

VERBEKE Noella
domiciliée au 156 Rue de la Loi à Bruxelles. Collaboratrice de Georges Guillon au service Escape de William Halot, elle fut dans le lot des 44 personnes citées par Mme Pearl Engels. Condamnée à mort à Bonn en 43. Elle a survécu aux camps et est rentrée de Suède, où elle avait été transportée par la Croix-Rouge suédoise.

VERHULST Albertine Mariette épouse LAMI Vassili
Née à Wattrelos (Nord, le 22 juillet 1907). Domiciliée au 151 Boulevard Davout Paris XXe. Ecrit en Nov 45 que Jérôme est le seul rentré des camps de ceux qu'elle connaissait. Fille de Odile Vandeputte. Son mari est arrêté le 27 juillet 44 près du maquis de Loches et déporté à Neuengamme, Kommando de Wilhelmshafen, disparu en gare de Lüneburg 4 au 6 avril 45. 24 aviateurs sont passés chez eux pour Fernande Onimus. Le dernier est arrêté avec sa mère à leur appartement du 7 Rue du Cher (Place Gambetta).

VIENNE Laure
(dossier ARA Portemine) Domiciliée 61 Rue Emile Bannings à Ixelles. Recrutée par Louisa Deloge pour renseignement chez Zero. Fiancée de Jacques Pens, qui le présente à Louisa Deloge en juillet 1941.

VIOLETTE Léon Alphonsine
Né à Landry, Nord, le 01 septembre 1880, époux de Béatrice Annie CRANE née à Nottingham le 30 avril 1879. Hébergeur. Domicilié 2 Rue Emile Deouen à Vincennes (94 Val-de-Marne). Marchand de bois, capitaine français en retraite. Logeurs à la mi-42 (A021 Mills et A023 Naylor sont les premiers en juin 42, A026 Collins et A027 Goldsmith en juillet, A053 Wasiak et A055 Van den Bok en septembre).


Lignes d'Evasion :

EVA :

KLM :
Pierre Cools (cfr Schutters Victor)
Mentionne dan son "questionnaire for helpers" qu'il avait demandé à André Rosseeuw de les déplacer après en avoir reçu l'ordre de Melle Delbeke. V. Schutters sachant qu'André Rosseeuw travaillait avec René Van Muylem, le traître qui dirigeait la fausse ligne d'évasion KLM, que Pierre Cools fut arrêté le 22 juillet 1944, que Melle Delbeke le fut le 25 juillet 1944 et qu'André Rosseeuw lui-même fut arrêté le 29 juillet 1944, les aviateurs Bonitz, Abromowitz et Nance risquaient sans doute fort de se faire arrêter à leur tour.













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