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Informations complémentaires : | MACR 1559, E&E 378.
Du même équipage que le bombardier Gregory (fiche A260), le mitrailleur McDermott (fiche C037) et le mitrailleur ventral Appleby (fiche C043). Le navigateur William L. Lohmann fut tué et le pilote Arthur C. Hensler ainsi que trois mitrailleurs furent faits prisonniers, deux des trois, Paul W. Appleby et Francis McDermott s'étant d'abord évadés. Les cinq autres s'évadèrent : Gilchrist, Gregory, le mécanicien T/Sgt Elmer C. Gilcrease, le radio S/Sgt Max Gottlieb (fiche D257) et le mitrailleur arrière S/Sgt Charles J. Higgins (fiche C161).
L'équipage saute au-dessus de la meuse, près de Roermond. Six d'entre-eux se retrouvent sains et saufs au "De Rode Kar" (?) quelques quatre jours après leur atterrissage. Ils citent Neerpelt, Overpelt et Antwerpen ainsi qu'une liste de personnes : G. H. VOSSEN, au Spikker 226 à Haelen, Alda SPOOREN d'Haspershoven à Overpelt, Mr MAES au café "de Zwaan" au 41 Clapdorpstraat à Antwerpen. [Kipdorpstraat?].
Gilchrist atterrit à l'Ouest de Neer ce 30 novembre. Un dénommé Hans le guide à travers bois et le cache dans une tranchée recouverte de quelques branches. Le soir, il le prend chez lui, 500 m plus loin. C'est un ancien éclaireur de l'armée néerlandaise. Là, Gilchrist reçoit une tenue civile et partent à 20 heures chez un prêtre dans un petit village. Tout le monde semble le reconnaître comme un chef. Six jeunes réfractaires travaillent pour lui, avec une gouvernant nommée Elisabeth. Gilchrist dort deux nuit dans un réduit sous les combles, dont l'entrée est cachée par des livres.
Deux réfractaires le conduisent en vélo chez un autre prêtre, qui parle très bien anglais et lui demande le nom de ses équipiers. Il avait vu Gilcrease, McDermott, Gottlieb, Higgins, Appleby et Gregory. Ce prètre pense que Hyatt et Hensler sont prisonniers et que Lohmann a pu se sauver. Au soir, le prêtre amène Gregory et un Anglais nommé MacIntosch (fiche D303), qui vont dormir ailleurs.
Gilchrist et Gregory sont alors emmenés dans une voiture de police avec Appleby, McDermott et Higgins à Weert, à trente minutes. Ils restent avec un homme chargé des plaintes (land reclamation ?) dans la zone. Un jeune opérateur radio y était déjà. Ils vont au restaurant à 17 heures. Gilcrease, Gottlieb et MacIntosh y sont amenés. Tous partent le soir à la frontière dans un camion de laiterie avec un gendarme hollandais. Ils se rendent dans un tout petit village frontalier, dans une maison qui ressemble à un réfectoire abandonné. Beaucoup des guides sont en uniforme de gendarmes pour éviter les ennuis en cas de rencontre avec des Allemands.
Dans cette maison, un jeune homme d'environ 19 ans parle assez bien anglais. Il y a aussi une femme et deux enfants. Gregory, Higgins et Gilchrist quittent les autres à ce moment et ne les reverront plus. Ils roulent à vélo 45 minutes (7 Km) avec trois guides armés en uniforme. Ils vont vers une grille gardée et prennent un chemin latéral sur 1,5 Km. Ils rencontrent deux Belges dont un en uniforme et manifestement vétéran de l'autre guerre. Ils les emmènent dans une maison plus loin, où Fry (fiche A248) et un Anglais nommé Johnson (fiche A216) ont logé. Ce doit être à Hamont chez les WIJNEN. Ils y dorment une nuit, dans une belle maison à trois étages où vivent un ménage et plusieurs enfants, qu'ils ne voient pas.
L'après-midi suivante, ils se rendent à vélo à Neerpelt avec l'ancien soldat et y rencontrent un homme dans la quarantaine. Gregory et Higgins vont dormir chez une grand-mère avec trois hommes de 25 à 35 ans et une petite fille de 7 ans. Gilchrist va dormir un pâté de maison plus loin avec Sheehan (fiche A262). Son hôte a une fille corpulente qui s'appelle Alda. Ils y restent trois nuits et reçoivent des passeports avec les photos d'autres personnes.
Ils y rencontrent un chef de district. Un chef de la résistance (un ancien sous-officier de l'armée belge au nom de code LBC11, vraisemblablement Louis VROLIX, d'une organisation qui semblait aider des aviateurs). Ils apprennent qu'ils partiraient vers la Suisse. Un Canadien, un Néo-Zélandais appelé Tony et un mitrailleur arrière anglais seraient en ville. LBC 11 prend tout leur argent et leur laisse 100 FB et des tickets pour Anvers. Le logeur de Gregory les guide à Neerpelt. Il semblerait que Sheehan soit parti la veille. LBC 11 et sa femme sont dans le train vers Anvers.
Jules DEMEY, agent Marc VN/JM-223X au 08 Hepperspoort à Maaseik, transmet son identité, reçue de Pierre MOORS de Hamont.
A Anvers, ils rencontrent Gustaav BUSSCHOTS, qui les prend en trolley jusqu'au café "De Zwaan", au 41 Klapdort, de Marcel MAES, un homme assez gras de 50 ans avec moustache (un agent de Elie MIROIR). Il les fait mémoriser l'adresse et ils y restent 3 jours. Ils y entendent qu'ils y restent le temps que l'on élimine un homme à Bruxelles. Higgins part un jour avant eux avec un petit homme chauve.
Le 11 décembre, Gregory et Gilchrist vont à Bruxelles en train électrique avec Marcel DAELEMANS et y sont attendus par un petit homme aux lunettes épaisses (Elie MIROIR). Une petite fille (Aline DUMONT) vient les prendre en banlieue. Ils vont dans l'appartement d'un jeune couple, dont le mari est photographe. De là, ils vont chez Jacques BE BRUYN, au 135 Rue des confédérés, qui vit avec sa mère. Le soir, Henri MALFAIT guide Gilchrist de l'autre côté de la ville.
Là, il voit Aline DUMONT apporter environ 20 aviateurs dont Nield (fiche A261) et Hill (fiche A263). Un petit homme au nez crochu et aux cheveux noirs fait le voyage de Paris tous les trois jours, c'est Albert MATTENS. Toutes les maisons du groupe sont pleines d'évadés.
Un Anglais arrive et fait tout un foin pour partir le plus vite possible : Patrick Laming (fiche A247). Il dit à Gilchrist qu'il est officier de renseignement, fils d'un ancien membre des Affaires étrangères, et doit avoir quitté les territoires occupés pour le 25 décembre. Il ennuie tellement les gens du réseau que Mme DE BRUYN déclare qu'elle ne logera plus d'Anglais. Son fils dit le contraire, mais l'attitude de Laming embarrasse tout le monde. Il part finalement le premier.
Mme DE BRUYN guide Gilchrist à la gare, Jacques se chargeant de Gregory. Ils rencontrent Albert MATTENS et prennent un trian à 20 heures, changent à Mons et prennent un omnibus vers un petit village frontalier (Aulnois). Un petit homme âgé les prend chez un autre homme âgé. Jacques les y accompagne. Ils dorment quatre heures. Ayant déjà des papiers français, il y laissent les papiers belges.
Selon les notes de Achille JAUPART, de Givry, l'aviateur a été amené à Givry le 03 janvier 1944 par M.Désiré DELHAYE de Aulnois. Il est resté 3 jours. Ensuite "convoyé vers Maubeuge puis Paris". Il s'agit du seul passage par Aulnois de Jacques DE BRUYN, avec Pepper (fiche A253). Albert MATTENS les guide à Paris.
Ils vont à une petite gare et prennent un train à 06 heures. Ils doivent changer en contournant une épave de train sur la voie. Ils arrivent à Paris vers 15 heures, le 04 janvier 44. Ils vont dans un appartement au 1er étage et y rencontrent un homme blond d'environ 35 ans qu'ils appellent "Cashbox". C'est peut-être Jacques le GRELLE. Avec lui se trouve une brunette qui leur fournit des papiers français en 15 minutes.
Une femme blonde platinée dans la quarantaine et portant de fortes lunettes les conduit dans un magasin d'habillement. Une autre blonde de 35 ans qui a été mariée à un marin anglais (Germaine FLACHET) prend Gregory dans un appartement au sommet d'un immeuble.
Gilchrist quitte Paris le jour de son arrivée. "Cashbox" le prend dans un café et le remet à une petite femme (Marcelle DOUARD). Ils prennent une ou deux consommations, puis se promènent le long de la Seine avec un Anglais prénommé Ian (Covington, fiche A258). Ils vont alors souper et prennent le train de 20 heures pour Bordeaux avec leur guide féminine.
Ils sont accueillis par un grand homme de 23 ou 24 ans aux cheveux noirs (Jean-François NOTHOMB). Une autre femme amène Alukonis (fiche A257) et Lindsay (fiche A255). Marcelle DOUARD rentre à Paris avec le train de 14 heures. Covington et Gilchrist prennent un train pour Dax, puis changent et prennent celui de Bayonne. Là, ils sont attendus par un autre jeune homme affable qui leur demande immédiatement s'ils savent rouler à vélo. Ils vont à un restaurant.
Après une nuit chez Jeanne Marthe VILLENAVE épouse MENDIARA à l'auberge Larre de Sutar, ils partent avec "Franco" et une jeune femme. Ils rencontrent un gendarme, et Gilchrist pense bien qu'il lui est remis de l'argent. Ils continuent à vélo dans une montée et rencontrent deux guides. Gilchrist voit encore Jean-François NOTHOMB leur remettre huit billets de 500 pesetas. Ils partent à pied jusqu'à une ferme juste au-delà de la frontière espagnole, le 06 janvier 44. En la quittant, Gilchrist est séparé des guides et des soldats (guardia civile) ouvrent le feu. Pris, il est questionné par un capitaine et un lieutenant et leur raconte qu'il est un évadé. Ils semblent avoir déjà entendu cette histoire.
Son itinéraire est alors, Pampelune, Saragossa, Madrid, Gibraltar, Marakech et Prestwick.
C'était le 88e passage de Comète, seuls avec les guides de Pierre ELHORGA par Larressore. Il est débriefé à Londres le 05 février 1944.
Merci à Philippe Save pour ses informations. |
