Aviateurs alliés passés par Comète via les Pyrénées


N° 118
Section A
IndividuNom/Matricule : Robert Thomas CONROY / 0-797272
Naissance/Décès : New Jersey 16 janvier 1921 / Floride 22 février 1987
Adresse : 106 East Broad Street, Burlington, New Jersey, USA
Unité : USAAF 94th Bomber Group/ 332rd Bomber Squadron
Grade : 2 Lt
Fonction : Navigateur
Zone d'atterrissage : Berengeville-la-Campagne (Evreux, France)
Bob Conroy en 1984
AvionType : Boeing B-17 F DL Flying Fortress
N° série : 42-3190
Immatriculation/Nom : QE-W
Abattu le : 14 juillet 1943 par un chasseur allemand du III/JG2 (Oblt Egon Mayer) lors d’une mission sur Le Bourget/Paris
Localisation : atterrissage forcé en champ à Berengeville-la-Campagne, au nord-ouest d’Evreux, France
Forteresse Volante B-17
Action de ComèteRéception :
Interrogatoire :
Hébergeurs : DUQUESNE, ETCHEVERRY
Guides nationaux : HOUGET
Guide international : NOTHOMB
Durée : 10 jours
Passage des Pyrénées : le 25 juillet 1943
Informations complémentaires : Le Missing Air Crew Report relatif à la perte de cet appareil : MACR 114. E&E 61 (complet)
Parmi les 10 hommes d'équipage, seuls sautent en parachute Conroy, le navigateur, et Greene, le bombardier. Ces deux aviateurs se parachutent au-dessus de la plaine de Louviers dans l'Eure. Conroy était du 332nd BS et non du 333rd. Il remplaçait le navigateur habituel, Robert Schaefer, blessé à la jambe le 22 juin 1943 à bord du 42-29717, lors d'une mission sur Hüls. L'équipage volait d'habitude sur le XM-Z - 42-29717 "Mr Five By Five" encore en réparation le 14 juillet suite à d'importants dégâts encourus lors de la mission du 22 juin 1943 sur Hüls. L'avion provenait du 331st BS.
Porath et Curtis sont rapidement fait prisonniers. Les huit autres prennent la fuite mais le mitrailleur ventral Richard Lewis & le mitrailleur de queue, Eino Asiala seront trahis dans la région de Châteauroux par un espion français, et internés tous deux au Stalag XVIIB à Braunau, Autriche. Ces deux aviateurs seront arrêtés à Paris en compagnie d'un autre, le copilote Frederick Marston du 384th BG, lui aussi abattu le 14 juillet 1943.
Conroy s'éjecte à 4.500 pieds avec le bombardier et n'apperçoit pas d'autres parachutes ni l'appareil. Il atterrit sur le flanc d'une colline dans un bois. Il doit laisser son parachute dans un arbre. Il va dans une ferme où les gens lui donnent des vêtements et des chaussures. Il repart aussitôt et ne peut se localiser. Dans une autre ferme, on lui montre une carte. Il a atterrit près de Louviers. Il y dort la nuit. Le 15, ils vont à vélo à Louviers et il paie deux tickets pour Paris. Ils y arrivent à la gare St-Lazare. Seul, il est accueilli par des gens (les DUQUESNE, rue du mont Dore dans le XVIIe) qui lui donnent à manger et l'introduisent à d'autres, qui parlent anglais. Lionel HENRI est né en Angleterre, et habite au 5 rue Caroline, dans le XVIIe. Conroy dort chez eux. Mme DUQUESNE, enceinte, lui achète son ticket pour Bordeaux le 16. Un raid aérien les empêche de prendre le premier train en gare d'Austerlitz.
Le mari lui conseille de prendre l'express de dimanche (18 juillet) qui n'est pas contrôlé. Il y a tant d'Allemands qu'il se réfugie sur la plate-forme et va dans le wagon à bagages. Il descend à Bordeaux et voit que l'on contrôle tout le monde. Il sort par un accès à la rue et marche jusque Le Bouscaut, en périphérie. Il marche en direction de Bayonne et dort dans un champ le long de l'Adour. Le 20, il arrive à Urt. Il demande à un Français le meilleur chemin pour traverser la ligne de démarcation. Il va à Sames et Guiche. Voyant que le train est bourré de soldats, il demande à une Française et il est amené chez des agents de Comète : chez les Etcheverry à Peyrehorade. La fille va chercher des résistants du CDLL (Ceux De La Libération) qui l'emmènent dans un hôtel-restaurant de Peyrehorade. Un homme âgé, très digne, vient le prendre en voiture pour Bayonne (peut-être Fernand HOUGET, puisque sa fille Denise fournit l'adresse exacte de Conroy en 1946). On lui procure là des faux papiers et un vélo. Il est escorté vers un bois où un groupe d'évadés attendent leur départ vers l'Espagne.
En compagnie du Belge René "Ronnie" Watteeuw (fiche B047), il rencontre Murphy (fiche A115), Koenig (fiche A116), Barckley (fiche A117) et "Franco" (Jean-François NOTHOMB) le 23 juillet. Le 24 juillet, ils reçoivent tous de nouveaux papiers de trois femmes qui semblent être importantes au sein de l'organisation. Ils se séparent pour se rejoindre à St-Jean-de-Luz, en vélo. A 22 heures, ils rencontrent un guide basque de Pierre ELHORGA qui l'a conduit de Saint-Jean-de-Luz à la frontière, et ils passeront en Espagne avec Jean-François NOTHOMB. Il s'agit du 49ème passage de Comète.
A Renteria, le 25 juillet 1943, ils prennent un tram jusque San Sebastian. "Franco" retourne en France et Ronnie WATTEEUW est séparé du groupe qui est conduit à Madrid.
En Espagne le 25, il est à Gibraltar le 09 août 1943 et en Angleterre le 12.
L'équipage de CONROY pour cette mission : Capt. Kee H. Harrison (Pilote) ; 2nd Lt David H. Turner (CoPil) ; 2nd Lt Robert T. Conroy (Nav) ; 2nd Lt Roscoe F. Greene (Bomb) ; T/Sgt James H. Curtis (Mec) ; T/Sgt Charles H. McNemar (RO) ; S/Sgt Jefferson D. Polk (Mi Ven) ; S/Sgt Richard H. Lewis (Mi) ; S/Sgt Earl L. Porath (Mi) ; S/Sgt Eino Asiala (Mi Sup) POW
Merci à Loïc Lemarchand, de Normandie, pour ses informations.

Le B-17 F DL, N° série 42-3190 , QE-W
L'Obertleutnant Egon Mayer du III/JG2 pose sur un moteur du B17 qu'il a abattu.

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