Aviateurs alliés passés par Comète via les Pyrénées


N° 197
Section A
IndividuNom/Matricule : Walter Frederick WALLINGTON / O-43339
Naissance/Décès : le 04 janvier 1908 / le 25 décembre 1974
Adresse : Holly Villa, Rose Hill Road, Ypswich, Suffolk, Angleterre
Unité : RAF Bomber Command 487 Squadron
Grade : Sq Ldr
Fonction : pilote
Zone d'atterrissage : Oosteeklo, Flandre Orientale
Walter Wallington sur ses faux papiers belges en 1943
AvionType : De Havilland Mosquito Mk VI
N° série : HX938
Immatriculation/Nom :
Abattu : par la Flak le 09 octobre 1943, lors d'une mission Ramrod n° 265 de bombardement d'une usine de construction aéronautique à Woippy, près de Metz
Localisation : 21 Km au Nord de Gand
De Havilland Mosquito
Action de ComèteRéception : DUMON
Interrogatoire : GRAEVELS
Hébergeurs : GRAEVELS, CAMUSEL, MacCONNEL et COLLAINE, MENDIARA
Guides nationaux : DUMON, COLSON, STASSART, FLACHET, HOUGET
Guide international : HANOTTE
Durée : 6 semaines
Passage des Pyrénées : le 19 novembre 1943
Informations complémentaires : SPG 1638 (complet)
En route vers l’objectif, les 26 Mosquitos du 2 Group, dont 12 du 487 Squadron, aperçoivent une formation de navires de la Royal Navy dans la Manche. Pour éviter de les survoler, les appareils changent de cap et croisent la côte dans une zone à forte concentration de Flak.
Walter Wallington est pilote de carrière, engagé à la RAF en 1923.
Son navigateur, le Fl Sgt James Henry Fawdry /159696 - sera fait prisonnier et interné au Stalag Luft 3 à Sagan, Pologne (prisonnier n° 261435).
L'appareil est atteint par la Flak en quittant la zone d'objectif, vers 12 heures 30. Il sauta de son Mosquito à 200 pieds, ce qui peut être considéré comme le record du monde de l'époque pour un saut à basse altitude. Il est recueilli par une quarantaine de fermiers qui enterrent sa Mae West et son parachute alors qu'il quitte la zone. Un fermier lui indique un fossé où se cacher, et il y reste une demi-heure. Il se cache ensuite 36 heures au centre d'un buisson pour échapper aux fouilles. Un jeune garçon le découvre et le montre à son père. Il va manger chez eux et quelqu'un parlant un peu l'anglais lui conseille de rester caché.
Le 10 vers 21 heures, un homme vient le conduire à Oosteeklo, où il reste caché dans des buissons et reçoit des vêtements civils. Il y reste jusqu'au 12 octobre. Jusqu'en début novembre, on le déménage de buisson en buisson. Il est enfin caché dans une ferme alors que les nuits refroidissent. Deux hommes viennent ensuite le chercher. Ils lui font remplir le E-Form (formulaire d'évasion) et contactent Comète. Leur ayant donné des photos, il reçoit de nouveaux vêtements et une carte d'identité. Le 11 novembre, Florent GRAEVELS le conduit en train à Gand, et le remet à une jeune fille "qui a l'air très jeune mais doit être plus âgée".
"Michou" DUMON vient donc le chercher à Gand et le ramène à Bruxelles, où elle l'héberge dans son appartement pour plusieurs jours en lui fournissant des faux papiers. Il passe quelques jours par le centre de rassemblement chez Hélène CAMUSEL au 160 Rue Marie-Christine à Laeken. Une dame âgée (Hélène CAMUSEL) l'emmène prendre des photos. Il est dirigé vers un autre flat le lendemain et reçoit de nouveaux papiers, dont un permis de voyage pour la France. Il loge une nuit chez René PIRART, au 8 Rue des Tournesols à Anderlecht.
Le 12 novembre, il quitte Bruxelles avec McDonald (fiche A208), escortés par une femme surnommée "Michèle" jusque Mons en train. Ils prennent ensuite un tram jusqu'à une ferme à Blaregnies, près de la frontière française, où ils rencontrent un douanier et certainement Henriette HANOTTE (fiche B075)
A 21 heures, le douanier et un docteur de Bavay (Dr Aimé COLSON) conduisent les évadés en voiture à Bavay : Wallington, Hornsey (fiche A207), Gineikis (fiche A209) et McDonald. Les barrières des deux douanes s'ouvrent à leur passage sans questions. Ils dorment une nuit à Bavay avec 'Monique' et partent le lendemain (13 novembre) pour Paris. Mais McDonald parle d'une femme rousse de 30 ans ?
Aidé par Germaine FLACHET, Wallington demeure trois jours chez une Marie avec McDonald. Il est hébergé par Marianne MacCONNEL un jour en octobre 43 et passé à Mme COLLAINE. Le 16, ils reçoivent tous de nouveaux faux-papiers français et des laissez-passer et voyagent de Paris à Bordeaux avec Harold Sheets (fiche A196) et une femme. Ils sont rattrapés par Smith (fiche A198) et Booth (fiche A199). Ils arrivent à Bordeaux le 17 et sont remis à un agent belge ("Franco") dont Wallington entend qu'il fut pris et abattu par la Gestapo peu après. "Franco" les conduit à Dax, où ils reçoivent des vélos pour le trajet de 53 Km vers une petite ferme juste au dehors de Bayonne. Ce groupe est guidé de Bordeaux à l'auberge Larre de Marthe MENDIARA en train et à vélo par Marcel ROGER et Jeanine DE GREEF, et Denise HOUGET. Ils y dorment une nuit. Le 18, ils parcourent encore 18 Km avec "Franco" jusqu'à un petit village (Larressore) où ils rencontrent leurs guides basques. Il franchit les Pyrénées avec le seul guide basque de Pierre ETCHEGOYEN dans le 72e passage de Comète par Larressore. La traversée des Pyrénées dure huit heures et demi. A un certain moment, Smith s'effondre. Ils franchissent la frontière le 19 à 02 heures 30 et se reposent dans une ferme.
On leur conseille de se rendre à la police, mais ils essaient de prendre un taxi puis de louer les services d'un camion. Le temps étant épouvantable, ils vont se déclarer à la police à Urdax. Ils sont alors placés dans un petit hôtel jusqu'au 23 novembre. Ils voyagent alors sous escorte à Irun et contactent le consulat (belge ?) de San Sebastian. Le 04 décembre, un officier aviateur espagnol les emmène à Sarragosse. Le lendemain, ils poursuivent vers Alhama de Aragon, où ils restent quelques jours. Ils vont alors à Madrid, qu'ils quittent le 17 pour atteindre Gibraltar le 20 décembre.
Wallington quitte Gibraltar le 20 décembre 1943 et arrive à Whitchurch le 21. Le 22, il est interrogé par le MI-9.

Walter Wellington avec sa guide, Henriette Hanotte
Cette photo a été prise en 1945 à Rumes, près de Tournai, sur la frontière franco-belge, où Wallington revient voir ses sauveteurs.

Remerciement
Mot de remerciement de Wallington dans le carnet de Pierre Elhorga.


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